Les vaches de réforme : une ressource rare et chère
Le manque de vaches de réforme soutient les hausses des cours. Mais l’inflation et la hausse des prix des intrants inquiètent les producteurs et font planer l’incertitude sur l’avenir de la filière.
Le manque de vaches de réforme soutient les hausses des cours. Mais l’inflation et la hausse des prix des intrants inquiètent les producteurs et font planer l’incertitude sur l’avenir de la filière.

Sur les semaines 15 à 19, les abattages de vaches laitières étaient en baisse de 11% par rapport à 2021, selon les indicateurs Normabev. Cette diminution, traditionnellement liée à la mise à l’herbe des troupeaux, a été amplifiée cette année. « Le prix du lait, produit à moindre coût grâce au pâturage, était attractif, les stocks de fourrage constitués conséquents, les éleveurs ont donc conservé leurs vaches », analyse Dominique Guineheux. Le responsable des achats du groupe Bigard, comme les autres opérateurs français, a donc du faire face ce printemps à une pénurie de vaches laitières à mixtes pour alimenter les abattoirs. « Elles constituent d’habitude plus du tiers de l’approvisionnement de nos outils, détaille-t-il, aujourd’hui, elles représentent moins de 30% du volume global. »