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LGV
Le travail de l’ADE 53 touche à sa fin, preuve de réussite

L’association agricole départementale des expropriés de la Mayenne (ADE 53) organisait son assemblée générale le vendredi 25 mars, à la Maison des agriculteurs à Changé. Plus de vingt ans après sa création, l’ADE 53 est sur le point de s’éclipser, preuve que son travail de défense des intérêts des propriétaires et des exploitants face à la LGV est un succès.

De gauche à droite : Luc Rebillard, vice-président, Claude Gendron, secrétaire, Stéphane Thireau, président, et François-Xavier Dubois, trésorier de l’ADE 53.
© GM-Agri53

« C’est une réussite. Je n’entends plus parler de riverains qui se plaignent, s’est réjoui en début d’assemblée générale le président de l’ADE 53, Stéphane Thireau, devant une douzaine d’adhérents et élus. Il n’y a pas beaucoup de membres aujourd’hui, mais c’est la preuve que la plupart des problèmes sont résolus, après plus de deux décennies d’engagement sur ce dossier. »

Dans son rapport financier, François-Xavier Dubois, trésorier de l’ADE 53, a d’ailleurs constaté une baisse constante du nombre d’adhérents. « Au plus fort de l’ADE, nous regroupions jusqu’à 120 adhérents, mais nous avons une diminution régulière depuis 2015. Nous comptions 89 membres en 2015, contre 25 en 2020 », a-t-il indiqué. Pour rappel, l’objet principal de l’association est, depuis 25 ans, de défendre les intérêts agricoles et ruraux menacés par la réalisation des ouvrages linéaires et de tous grands ouvrages publics de la Mayenne, dont la ligne à grande vitesse (LGV) lancée le 2 juillet 2017 et traversant 22 communes du 53.

 

Une perte de valeur des habitations

La LGV a apporté et apporte toujours des préoccupations récurrentes à l’ADE, comme l’entretien des emprises et des abords, l’absence de haies, la rétrocession des délaissés et des merlons ou encore les nuisances subies depuis la mise en service de la ligne, constatées encore en 2020. Sur ce point, le président a indiqué que « des rachats d’habitations vont enfin être proposés pour résoudre, dans les cas les plus exposés, la problématique des nuisances sonores ». L’ADE 53 avait d’ailleurs participé à une réunion en préfecture concernant ces nuisances, le 1er octobre 2020. Des préoccupations qui gravitent finalement autour d’une problématique plus vaste, la perte de valeur des habitations en proximité de ligne. Pour l’ADE 53, il a donc fallu batailler pour trouver des accords avec Eiffage, l’entreprise qui gère les travaux, afin de dédommager la majorité des riverains.

Concernant les exploitations, « nous avions onze sites impactés et pour tous, il y a eu un accompagnement total pour les guider et trouver une solution. On a besoin d’exploitations qui soient transmissibles, viables. Aujourd’hui, c’est une réussite. L’aménagement foncier constitue un gain économique », a ajouté le président.

Cependant, la présence de la LGV a soulevé une problématique plus que d’actualité : le coût du carburant. « Si la LGV a permis de regrouper les parcelles autour d’un noyau, les tonnes à lisier sont parfois obligées d’effectuer un détour de dix kilomètres à cause de la ligne. Avec la guerre en Ukraine, le carburant est d’autant plus cher et dur à trouver, c’est un vrai sujet de demain. »

 

Quatre dossiers sur le feu en 2022

L’AG a également permis de faire le point sur les dossiers qui feront l’actualité de l’année 2022 de l’ADE 53. Le président en a dégagé quatre principaux :

- les travaux de lutte contre le bruit et le rachat des habitations trop exposées à ce bruit : « treize habitations sont concernées en Mayenne » ;

- la rétrocession des emprises « qui est en attente depuis quatre à cinq ans en raison d’un problème juridique touchant SNCF Réseau, pas en mesure de céder les parcelles » ;

- l’entretien en proximité de la LGV avec « un entretien en cours en février 2022, mais un passage seulement une fois dans l’année » ;

- la permanence des haies et les moyens pour les exploitants et propriétaires de se protéger.

En conclusion de son rapport, le président a notamment souligné que l’ADE devait rester vigilante puisqu’elle est « le seul lien qui reste encore avec les opérateurs de la ligne (SNCF Réseau, ERE) et l’État ».

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