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Méca'Innov
Le rotavator, un matériel « dans l’air du temps »

Dans le cadre de l’événement Méca'Innov, le jeudi 25 septembre à la Cuma des Quatre Routes à Ménil (route de Château-Gontier-sur-Mayenne), Jérémy Trémeau, président de la Cuma de La Chapelle à Quelaines-Saint-Gault, nous présente le rotavator. Un outil indispensable dans une Cuma, notamment pour la destruction des couverts végétaux.

« Même s’il a toujours été présent dans l’agriculture moderne, ça doit faire une vingtaine d’années qu’on dispose du rotavator sur la commune. Mais ça fait réellement 4 à 5 ans qu’il y a un véritable intérêt pour cet outil à Quelaines », relate Jérémy Trémeau, président de la Cuma de La Chapelle.
© GM

À la Cuma de La Chapelle, à Quelaines-Saint-Gault, ce n’est pas un, mais bien deux rotavators qui sont à disposition des adhérents de la coopérative d'utilisation de matériel agricole quelainaise. Une des Cuma quelainaises, d’ailleurs, puisqu’il n’en existe pas moins de quatre sur la commune de Quelaines-Saint-Gault, plus une à Origné. « À titre personnel, j’utilise le rotavator principalement au printemps en déchaumage de cultures dérobées, mais aussi en déchaumage de prairies lorsque j’en ai à renouveler, détaille Jérémy Trémeau, président de la Cuma de La Chapelle. « Nous avons quasiment 80 adhérents, qui viennent d’un rayon allant de Saint-Sulpice à Cossé-le-Vivien. C’est un peu particulier à Quelaines, puisque tout le monde est un peu dans toutes les Cuma. Moi le premier : je suis adhérent à cinq Cuma différentes. Les rotavators et les tonnes à lisier nous ramènent beaucoup d’adhérents à La Chapelle, mais certains n’ont qu’un seul matériel chez nous. Si l’on parle vraiment de gros utilisateurs de notre Cuma, nous avons entre 15 et 20 adhérents fixes ». 

Pourquoi utiliser le rotavator ?

« Certains utilisent le rotavator pour une destruction de couverts végétaux. D’autres pour un déchaumage après céréales, mais ils sont très peu. Le rotavator, c’est un matériel que j’ai toujours connu, mais que je n’ai pas toujours vu utilisé », explique Jérémy Trémeau, du haut de ses 42 ans. Si Jérémy Trémeau n’utilise pas le rotavator pour la destruction des couverts végétaux, il nous donne toutefois son analyse : « Quand les conditions météorologiques le permettent, puisqu’il faut quand même des conditions assez sèches ou alors pas trop humides, le rotavator permet de détruire tout ce qui est au-dessus du sol, en coupant bien les racines et en mulchant les premiers centimètres. L’intérêt est de détruire toutes ces grandes tiges sèches… ou pas d’ailleurs ». Pourquoi deux rotavators à la Cuma de La Chapelle ? Jérémy Trémeau : « C’est vrai que c’est assez rare. D’ailleurs, il n’y a pas forcément un rotavator dans chaque Cuma. Ici, nous en avons deux puisque les gens ont vraiment commencé à s’y intéresser quand notre Cuma a changé de dimensionnement. Avant, nous étions sur une largeur de 3 mètres, mais le débit de chantier n’était pas assez important ». 

« Une vraie alternative au glyphosate »

Le fait d’être passé sur des 4,50 mètres de large, il y a 4 ou 5 ans, « corrige ce manque, assure Jérémy Trémeau. On récupère un débit très intéressant et, en plus, ils sont moins gourmands en puissance qu’ils ne l’ont été ». Deux achats (neufs) doublement validés, donc, par Jérémy Trémeau, mais également par Patrice Clavreul, responsable des rotavators à la Cuma de La Chapelle. « Avec les deux rotavators déjà disponibles et le vaste périmètre que couvrent nos adhérents, c’est vrai que nous sommes un peu victimes de notre succès. On est même un peu limites dans le planning, reconnaît-il. On n’a pas encore la surface pour en acheter un troisième, mais c’est en réflexion. Si on a encore de la demande, il va falloir investir de toute façon ». Il existe aussi un phénomène non négligeable à ce « succès ». Selon le président, « les agriculteurs essaient de se passer au maximum de glyphosate. Le rotavator, c’est une vraie alternative et c’est un matériel qui est dans l’air du temps ». 

Un couvert, une culture fourragère pour le sol

Pour Alexis Cochereau, responsable de l’atelier lors du Méca'Innov, mais aussi animateur et conseiller machinisme à l’Union des Cuma des Pays de la Loire, « le sol est une ressource indispensable pour l’agriculture, mais il est soumis à de multiples risques liés au pédoclimat, tels que l’hydromorphie, la battance ou l’érosion, mais aussi aux pratiques. Un couvert bien mené peut résoudre de nombreuses problématiques et être ainsi considéré comme une culture fourragère pour le sol en garantissant un apport d’énergie et d’azote ». Lors de l’événement Méca'Innov, « découvrez le témoignage d’un éleveur qui pratique ces techniques avec un outil clé : le rotavator. Ces propos seront soutenus par des résultats d’essais et couverts en bacs vitrés menés par la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire et l’entreprise Seenovia », complète Alexis Cochereau.

Pour tout savoir de l'événement Méca'Innov : ouest.cuma.fr/mecainnov

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