Le pois de printemps, un bon précédent pour le blé
Dans son assolement Damien Pervis, agriculteur à Saint-Denis-du-Maine, a fait le choix d’intégrer la culture de pois de printemps. Intéressant d’un point de vue agronomique, il apporte des protéines dans l’alimentation des animaux et est éligible aux aides végétales du premier pilier de la Pac. Interview

Vous avez fait le choix d’intégrer le pois de printemps dans votre assolement, pour quelles raisons ?
Damien Pervis : Le pois de printemps se comporte bien dans nos sols profonds. C’est une culture qui est sensible au temps sec au moment de la floraison, en juin. Et elle ne nécessite que peu d’intervention après le semis. Je pratique seulement, si besoin, un désherbage, deux insecticides et un fongicide.
Quels sont les intérêts du pois, au niveau agronomique et dans la rotation des cultures ?
D. P. : Le pois est un très bon précédent pour le blé. Dans la rotation, le pois de printemps s’intègre bien en alternance de cultures d’automne et cela évite de faire deux années de suite la même culture pour pouvoir gérer au mieux les adventices dans les parcelles.
Quelles sont ses qualités au niveau alimentaire ?
D. P. : Le pois a une très bonne valeur alimentaire. Il est souvent utilisé dans l’alimentation animale avec une fabrication d’aliments à la ferme, car les usines d’aliments l’intègrent peu dans leurs formules de par le faible volume récolté.
Cette culture est-elle intéressante sur le plan financier ?
D. P. : Le cours du pois est stable depuis plusieurs années, la production étant faible. C’est le rendement qui faire varier la marge de la culture, car il y a peu de charges. On bénéficie également de l’aide couplée végétale pour les protéagineux. Pour la campagne de 2019, elle s’élève à 187 €/ha.