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Le b.a.-ba de l’autonomie protéique en bovins allaitants

La maîtrise du coût alimentaire est l’un des premiers leviers économiques en bovin allaitant.

© AA

Couvrir ses besoins en protéines grâce aux fourrages et aux concentrés produits sur son exploitation est indispensable pour atteindre l’autonomie, augmenter sa résilience aux aléas et même améliorer son empreinte carbone. Valorisation de l’herbe, réduction de la part du maïs fourrage, implantation de mélanges … : améliorer l’autonomie protéique est une réflexion à avoir en continu. Voici quelques notions pour vous aider à vous lancer dans l’aventure.

Devautop pour savoir où on en est

Réaliser un diagnostic de l’état initial de l’exploitation avec l’outil Devautop permet de situer son niveau d’autonomie protéique et de simuler des stratégies. Effectuer un bilan fourrager et des analyses des fourrages aide à la prise de décision pour la conduite du système fourrager et de l’alimentation du troupeau tout au long de l’année.

Maitriser ses besoins en protéines

Ajuster les apports en protéines en fonction de la conduite et des besoins des animaux (qui varient en fonction de leur âge, stade physiologique, note d’état corporel...) peut permettre de faire des économies de protéines et éviter la surconsommation inutile. Les besoins d’une vache allaitante fluctuent de plus de 30 % selon son stade de gestation. Il est donc essentiel d’avoir des lots d’animaux au même stade pour faire des rations précises. Pour être autonome en protéines, il faut commencer par ne pas la gâcher et donc grouper les vêlages. Les écarts de concentration en MAT sont importants d’une matière première à une autre (cf schéma). Le maïs fourrage est un super aliment énergétique mais lorsqu’il constitue la base de l’alimentation, il est difficile d’équilibrer la ration en azote sans avoir à recourir à un correcteur azoté type tourteau. Pour gagner en autonomie : - Diminuer la part de maïs dans la ration et introduire des fourrages à base d’herbe - Trouver une alternative au soja : tourteau de colza – tournesol – protéagineux en grains - trèfle violet – luzerne. 

Les protéines, avant tout dans les fourrages

L’herbe pâturée. C’est l’aliment le plus équilibré pour un ruminant et le plus économique. L’autonomie protéique augmente souvent proportionnellement avec la part de l’herbe dans la ration. - Maximiser la durée de pâturage en sortant les animaux le plus tôt possible dans l’année dès que la météo et la portance des sols le permettent. Faire pâturer à l’automne en privilégiant un pâturage ras pour favoriser la repousse de l’herbe au printemps suivant. Pratiquer le pâturage tournant et/ou tournant dynamique permet une augmentation de 20 % d’herbe au pâturage par rapport au continu. - Faire de l’affouragement en vert en particulier pour les prairies les plus éloignées des bâtiments. - Jouer sur la composition botanique des prairies en implantant des légumineuses en association ou en pure. Les légumineuses ont une teneur en MAT élevée grâce à leur faculté de capter l’azote atmosphérique au niveau des nodosités sur les racines. Le mélange de céréales et protéagineux. C’est une pratique fréquemment observée dans des systèmes en bio car elle a de nombreux avantages : - Aliments produits équilibrés avec un bon rapport UFV / PDI - Adaptable à différentes utilisations et au contexte (climatique, état des stocks fourragers) - Econome en intrant - Récoltée précocement, elle permet l’implantation d’une culture de printemps - Idéale pour une implantation pérenne des prairies semées en sous-couvert - Ne nécessitant pas d’irrigation L’association triticale – pois fourrager est le meilleur compromis d’un point de vue équilibre nutritionnel et complémentarité. En fonction de la proportion des mélanges, des écarts sont observables. Le niveau d’autonomie protéique atteignable d’une exploitation dépend de nombreux facteurs : le contexte pédoclimatique, le parcellaire, les aléas climatiques…. Pour atteindre cette autonomie l’idéal est de faire correspondre les besoins des animaux et les disponibilités fourragères. Afin de capitaliser l’ensemble des données existantes sur l’autonomie protéique, les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire, de Bretagne, de Normandie, et de Nouvelle Aquitaine ont lancé un nouveau projet commun : SiTproTin.

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