Volailles
LDC renforce sa présence en Pologne
Déjà présent en Pologne, le groupe LDC y renforce sa présence en signant un contrat avec le leader polonais du marché de la dinde.
Déjà présent en Pologne, le groupe LDC y renforce sa présence en signant un contrat avec le leader polonais du marché de la dinde.

Mercredi 8 novembre, le groupe LDC a annoncé avoir signé « un contrat d’achat conditionnel » avec le polonais Rolmex, société mère d’Indykpol, le leader du marché de la dinde en Pologne. Il s’agit selon LCD de « consolider » sa présence « sur le marché de la volaille en Pologne » et « d’enrichir la gamme avec des produits frais, de la charcuterie et des produits élaborés à base de dinde ». Rappelons que LDC est déjà bien implanté en Europe (Espagne, Belgique, Hongrie, Royaume-Uni) et en Pologne centrale avec des sociétés comme Drosed, Sedar, Roldrop et Drop. Actuellement, l’entreprise Indykpol, surtout implantée dans le nord du pays, emploie un millier de salariés et a réalisé, en 2022, 228 millions de chiffre d’affaires (CA). Elle dispose de 166 000 m2 de bâtiments, d’un couvoir, d’une usine d’aliments et d’une usine de transformation. De son côté, LDC c’est 5,8 milliards de CA en 2022, 102 sites, 23 400 salariés et 8 300 éleveurs partenaires, dont 6 800 en France.
« Est-ce que l’intérêt de cet achat se retrouvera dans les cours de fermes mayennaises ? », s’interroge Jean-Yves Guérot, éleveur de volailles à Changé et membre du Comité régional avicole (Cravi) des Pays de la Loire. S’il conçoit la politique du groupe LDC de poursuivre son développement à l’international et, pas là-même, d’asseoir sa position de leader de la dinde en Europe, il « ne pense pas que cela puisse apporter quelque chose de positif pour la filière de la dinde française ». Et de s’inquiéter pour l’avenir : « On continue de baisser notre production nationale, et en même temps, on ne manque pas de viande de volailles… C’est comme si le 1er importateur en France serait le 1er groupe en France », ironise-t-il.
Pour l’heure, le contrat signé cette semaine est conditionné à « l’obtention de l’autorisation de l’Autorité de la concurrence », indique LDC. Si cette autorisation est accordée, LDC compte finaliser l’opération d’achat « au premier semestre 2024 ». Affaire à suivre.