Faites de l'énergie
« L’agrivoltaïsme doit être un plus en Mayenne »
La dernière conférence du forum Faites de l'énergie, organisé par EnRa 53 le 2 juin à Changé, s’est attachée à expliquer ce qu’est et doit être l’agrivoltaïsme pour le monde agricole.
La dernière conférence du forum Faites de l'énergie, organisé par EnRa 53 le 2 juin à Changé, s’est attachée à expliquer ce qu’est et doit être l’agrivoltaïsme pour le monde agricole.


« L’agrivoltaîsme doit être un plus en Mayenne, a introduit Stéphane Guioullier, rappelant que, dans ce département, les agriculteurs « sont totalement opposés au photovoltaïsme au sol, en dehors des terrains ayant perdu leur vocation agricole. »
Ce cadre posé, Olivier Dauger, le « Monsieur énergie et climat » de la FNSEA a redonné les besoins en la matière : « il va falloir trouver 300 000 ha d’ici 2050 », tout en soulignant qu’il faille « complémenter la production alimentaire avec la production d’énergie, et non l’inverse ». C’est d’ailleurs le sens de la loi de mars 2023 sur l’agrivoltaïsme, loi dont « on attend toujours le décret d’application ».
Pour Richard Chamaret, président de Territoire d’Energie Mayenne (TEM), « l’agrivoltaïsme n’existe pas encore en Mayenne », pour autant, « il ne faut pas se laisser écrire par d’autres ce qu’est l’agrivoltaïsme ». « Alors, oui il y a une opportunité », pour le monde agricole, « mais il faut tout écrire ». Comme par exemple ce que devient l’énergie produite. Et d’émettre plusieurs options : « la location de centrale de production à un distributeur d’énergie, la prise de parts dans le projet, la prise de parts par la Société Energie Mayenne -une société d’économie mixte proposée par TEM- comme cela se fait pour la méthanisation ».
Des questionnements qui vont dans le sens de ce que Marie-Cécile Clavreul, juriste de la FDSEA 53, a expliqué à l’auditoire. « Comment on organise les relations entre le producteur agricole, le producteur d’énergie -qui peut être la même personne, ou pas- et le propriétaire ? Il faut bien gérer les servitudes », a-t-elle conseillé, notant que si « le bail rural n’est pas le plus adapté aujourd’hui, il protégera mieux l’exploitant agricole ».
Diane Richard, chargée de clientèle « producteurs d’énergie renouvelable » pour Enedis, rappelant que « les plus nombreux projets se situent entre 36 kVa et 250 kVa » est aussi dans l’attente », a insisté sur l’anticipation pour limiter les temps d’attente du raccordement d’une centrale au réseau électrique.