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Aviculture
Label rouge, bio, bien-être animal… Duc de Mayenne fait le point

Jeudi 12 septembre, le groupement volailler Duc de Mayenne organisait son assemblée générale 2024 dans la salle des Pléiades, à Louverné. L’occasion d’effectuer un tour d’horizon de la filière avicole. 

En 2023, la quantité de volailles mises en place pour le Label rouge Duc de Mayenne s’élève à 2 297 501. Un chiffre en légère progression (+ 0,30 %) par rapport à 2022 (2 290 709). Concernant les autres productions (poulets certifiés, pintades sur courette, canards « free range », poulets 120 jours, chapons standards, poulets « free range » et poulets ECC, European Chicken Commitment), la quantité mise en place s’élève à 533 092 en 2023, contre 149 418 en 2022. Une variation de + 256 % qui s’explique par les nouveautés mises en place l’année dernière. Jérôme Boissé, président du syndicat des éleveurs de volailles Duc de Mayenne, a ensuite réalisé un rapide point sanitaire avec notamment l’évolution des salmonelles positives par an. « Il n’y a pas de salmonelle majeure depuis deux ans sur nos exploitations », a-t-il assuré.

Les ventes Label régressent, la bio dans le dur

Pierre-Yvon Thomas, directeur de la société Volailles de Bretagne, a dressé un bilan peu reluisant pour le Label rouge Duc de Mayenne : « Les ventes de poulets PAC (prêt à cuire, NDLR) Label rouge régressent. Ce n’est pas top pour le Label, mais c’est encore pire pour la bio. On constate un basculement de l’achat des ménages qui, au vu des prix pratiqués, sont revenus à des volailles plus standards. La problématique, c’est de se demander comment aller chercher cette population qui ne consomme plus ou presque. C’est aussi de savoir comment attirer les jeunes consommateurs ». D’un point de vue global, le poulet bio est, selon les données fournies par Kantar, en fort recul (- 15,1 %). Le poulet entier est aussi en régression (- 22,5 %), tandis que les découpes connaissent une baisse de 6,3 %.

La question du bien-être de l’éleveur

Au cours de l’assemblée générale, la démarche « Étiquette Bien-Être Animal » a été abordée. Pour un aviculteur présent dans la salle, c’en est trop. Il a pris la parole pour défendre l’éleveur avec un grand E. « Le bien-être animal, d’accord, mais le bien-être de l’éleveur, on en fait quoi ? On se fait écraser par toujours plus de normes. Qu’est-ce que vous voulez ? Qu’il n’y ait plus aucun éleveur à terme ? La coupe est pleine. Il va falloir revoir votre copie. Si un éleveur pète les plombs, vous serez en partie responsable », a-t-il lancé à l’encontre d’un responsable des contrôles Certipaq présent dans la salle. Des propos appuyés par Jérôme Boissé : « En tant que représentant des éleveurs, c’est vrai que presque à chaque fois que nous avons des contrôles, on a l’impression de mal faire notre travail ». Face à la véhémence des propos de l’éleveur, le responsable des contrôles Certipaq a tenu à apporter quelques précisions : « Quand il y a un souci, il ne faut pas hésiter à nous le remonter. Quel éleveur ? Quel contrôleur ? De notre côté, on donne des consignes. Après, chaque contrôle a sa personnalité, mais je suis d’accord avec vous : il ne faut pas que votre audit soit dépendant de la personne qui passe chez vous ».

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