La laiterie Vaubernier en cinq anecdotes
Dans le cadre des journées
« Visites d’entreprise », la laiterie Vaubernier
a ouvert ses portes au public. Ouverte il y a
plus d’un siècle à Martigné-sur-Mayenne, la laiterie Vaubernier est devenue célèbre grâce à son fromage Bons Mayennais. Voici son histoire.

Productrice du camembert Bons Mayennais, la laiterie Vaubernier, à Martigné-sur-Mayenne, a réussi à se faire connaître bien au-delà des frontières du département. La marque est vendue dans tout le nord de la France et est même exportée à l’étranger.
Au total, l’entreprise produit 100 000 fromages par jour et 500 tonnes de beurre par an. « Nous
allons collecter le lait dans un rayon de 40 km autour de la laiterie sans jamais sortir du département », indique Céline Crétois, responsable des visites. Si la laiterie fait partie
intégrante du paysage mayennais, connaissez-vous vraiment son histoire ? En voici quelques anecdotes :
• Trois familles
Depuis 1912, trois familles se sont succédé au château du Bois Belleray, où est implantée la laiterie. C’est Albert de Le Masne de Brons, fromager nantais qui en découvrant, par hasard, le lieu décide de créer la laiterie. Alphonse et Léontine Vaubernier, qui donneront son nom
définitif à la laiterie et y implanteront une fromagerie, héritent du château en 1933. Enfin depuis 1936, celle-ci est dirigée par la famille Vaubernier.
• Lieu de vie
Si le château était un lieu de production, il s’agissait aussi d’un lieu de vie. Jusqu’à encore récemment, toutes les familles qui ont dirigé l’entreprise vivaient sur place. La directrice actuelle, Catherine Drezen y a grandi. Aujourd’hui, la maison familiale a été transformée en lieu de pause pour les employés.
• Le couple sur les boîtes
Reconnaissable entre mille, le couple de personnes âgées est apparu sur les boîtes des camemberts Bons Mayennais en 1943. L’image est presque restée identique même si les deux personnages ont été quelque peu rajeunis au fil du temps. D’où viennent-ils ? Ont-ils
vraiment existé ? Personne ne le sait. Les archives ont été perdues pendant la Seconde Guerre mondiale.
• Des méthodes artisanales
Si la fromagerie s’est développée et modernisée, elle a aussi conservé des méthodes très artisanales. Par exemple, à partir du 4e ou 5e jour d’affinage tous les fromages sont
retournés à la main. « Cela est un gage de qualité. En retournant les fromages, le personnel voit les potentiels défauts. On pourrait mécaniser cela, mais les machines ne remplaceront
jamais les yeux », explique Céline Crétois.
• À l’abri des regards
Si vous vous rendez à la fromagerie vous pourrez voir que celle-ci est en partie entourée par des murs de béton. Jean Drezen lors de ses travaux d’agrandissement a eu la volonté d’enfermer entre des murs son activité. Contrairement à de nombreuses laiteries, les silos n’étaient pas à l’extérieur, mais à l’intérieur des bâtiments. Aujourd’hui, cela est moins vrai, car les
nouveaux silos, plus grands que les anciens, dépassent des bâtiments.