Aller au contenu principal

La filière régionale s’adapte aux évolutions de la consommation et aux attentes sociétales

Après avoir affronté une crise sanitaire (H5N1) et le développement de nouvelles concurrences (Pologne, Allemagne...) dans les années 2000, la production ligérienne de volailles de chair est repartie à la hausse à partir de 2010.

© Agreste

À l’instar de la filière française, son principal objectif est la reconquête du marché intérieur, notamment dans la restauration hors domicile et l’industrie de transformation, secteurs qui font encore trop largement appel aux importations. La filière est en cours d’adaptation pour accroître sa compétitivité, mais la crise du Covid-19 l’a fragilisée. Plus de 40 % des élevages ligériens de volaille de chair produisent sous label rouge ou volailles biologiques. Et environ 15 % sont producteurs de volailles des espèces minoritaires (canard, pintade, caille, pigeon). À l’instar de la production nationale, la production ligérienne a décliné depuis son pic de 1998 jusqu’en 2009 traduisant une perte de compétitivité dans un environnement devenu très concurrentiel tant sur le marché intérieur qu’à l’exportation. Puis, entre 2010 et 2017, la production a augmenté à un rythme plus élevé dans la région (14 %/an) qu’au niveau national (6 %/an). Au printemps 2018, la fermeture de l’abattoir de Chantonay, spécialisé dans le poulet export, a provoqué un recul des volumes régionaux, mais la production pour le marché intérieur reste soutenue.

Des adaptations au marché

Depuis 2010, de nombreux efforts de rénovation, et de construction de bâtiments, ainsi que de modernisation des outils de transformation ont été réalisés pour répondre aux besoins de la Rhd et de la transformation, aux exigences environnementales, et aux évolutions de la demande des consommateurs. Ceux-ci, dans leur diversité, souhaitent moins de volailles entières, plus de découpes et de produits transformés, un approvisionnement plus local, une garantie sanitaire et le respect du bien-être animal. L’élevage ligérien a été très réactif face à ces nouvelles demandes, mais la pandémie de covid-19, a porté un coup au revenu des éleveurs.

Le Covid-19 : nouvelle crise à surmonter

En raison de la pandémie, la demande a été fortement affectée par la chute des exportations et la fermeture de la restauration hors domicile. Pour les volailles principales, le poulet et la dinde, les achats en Gms ont pu partiellement compenser les pertes de débouchés dans la Rhd, et limiter l’allongement des vides sanitaires. En revanche, dans les filières moins consommées telles que le canard, la pintade, la caille et le pigeon, qui occupent une place de choix en Pays de la Loire, l’effondrement des ventes a saturé les capacités de stockage. Les productions ont été stoppées. À l’amont, des œufs à couver et des reproducteurs ont dû être détruits hypothéquant une reprise rapide de production après le déconfinement. Aujourd’hui, il est encore trop tôt pour faire un bilan complet de cette pandémie. Néanmoins, des mesures de soutien de la consommation seront probablement nécessaires pour parer aux impacts de la crise sur le pouvoir d’achat des ménages et accompagner le redémarrage des filières agricoles.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agri53.

Les plus lus

Tracto cross : le championnat national de retour à Brée

Après la dernière édition en 2023, le circuit du Grand Véloché, à Brée, accueille une nouvelle manche du championnat de France…

Terre en fête : l’édition 2025 en chiffres

Terre en fête, l’événement annuel incontournable des Jeunes agriculteurs de la Mayenne, se déroulera les 30 et 31 août à…

Terre en fête, c'est ce week-end ! Les préparatifs en images et le guide pratique

À l’aube du coup d’envoi de Terre en fête 2025 en Mayenne, ce samedi à 11 h, nous sommes allés à la rencontre des…

Nadège Baptista, nouvelle préfète de la Mayenne : « L’agriculture est un atout majeur du département »

Nadège Baptista, qui succède à Marie-Aimée Gaspari, a pris ses fonctions de préfète lundi 1er septembre, jour de rentrée…

Ernée. Foire Saint-Grégoire : « Nous avons préféré annuler le concours bovin en raison de la FCO »

Malgré 120 animaux de race Normande inscrits, une quinzaine d’élevages au rendez-vous, dont quatre ou cinq nouveaux, le 74e…

« À chacune de vos interrogations, une formation répond à vos demandes »

Découvrez ci-dessous l'interview de Nelly Loupy, vice-présidente de la Chambre d’agriculture de la Mayenne, concernant la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 106€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Agri53
Consultez le journal Agri53 au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal Agri53