Volailles : « il faut repenser l’aide à l’Ukraine »
La production de volailles standard françaises est de plus en plus concurrencée sur le marché intérieur. En cause, la suppression des droits de douane accordée à l’Ukraine. Une situation qui fragilise l’élevage français alors que la consommation globale de volailles a le vent en poupe. Le point avec Jean-Yves Guérot, producteur de volailles standard à Changé (53) et membre de la section avicole de la FDSEA de la Mayenne.

Jean-Yves Guérot élève des volailles standard à Changé, en Mayenne
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JYG-Agri53
« 127 % d’augmentation des importations de volailles d’Ukraine, ça fait pleurer. » Jean-Yves Guérot, éleveur de volailles à Changé et membre de la section avicole FDSEA 53, ne mâche pas ses mots. « Même si humainement, je n’étais pas contre l’importation de produits ukrainiens en France, depuis la guerre entre l’Ukraine et la Russie, mais là, on fait quand même la part belle aux Ukrainiens. »
Dans le cadre du soutien économique à l’Ukraine, l’UE aurait ainsi importé 138 000 tonnes de poulets ukrainiens en 2022, contre 60 000 en 2021 et, au cours des 4 premiers mois de 2023, on en serait déjà à 55 000 tonnes. Pour Jean-Yves Guérot, « il faut que l’Union européenne mette les pieds dans le plat, sinon c’est notre filière qui va mal finir ».