Intrusions et vols dans les exploitations : comment s’en prémunir
Suite à la série de vols en Sud-Mayenne, et à la demande de la FDSEA et des ETA, la gendarmerie est intervenue à Château-Gontier pour parler prévention des vols et intrusions. Une série de conseils a été donnée.
Suite à la série de vols en Sud-Mayenne, et à la demande de la FDSEA et des ETA, la gendarmerie est intervenue à Château-Gontier pour parler prévention des vols et intrusions. Une série de conseils a été donnée.

Mercredi 5 juillet après-midi, une vingtaine d’agriculteurs et de chefs d’entreprises de travaux agricoles ont participé à la réunion « Prévention technique de la malveillance », proposée par la FDSEA et les Entrepreneurs de territoire de la Mayenne, à la mairie annexe de Bazouges (Château-Gontier-sur-Mayenne) au cours de laquelle le Groupement de Gendarmerie a rappelé les éléments à mettre en œuvre pour se prémunir les vols dans les fermes comme dans les entreprises.
Ne toucher à rien
A plusieurs reprises, ils se sont déjà fait voler du GNR, de l’outillage portatif, des GPS, de jour comme de nuit. Autour de la table, agriculteurs du Sud-Mayenne et entrepreneurs de travaux agricoles dressent le même constat : celui de la victime ne sachant plus comment éviter de nouveaux vols. Face à eux, le capitaine de gendarmerie Francis Néel leur a d’abord expliqué qu'en cas de vol, « l'arrivée sur site s'effectue en moins d’une demi-heure ». La priorité est alors donnée à « la recherche de traces et d’indices : les seuls liens pour retrouver des malfaiteurs ». Le premier conseil, donné par l’adjudant-chef Sébastien Plumas, référent sureté en Mayenne, est simple : « vous constatez un vol, appelez le 17 ou votre brigade de gendarmerie et ne touchez à rien ». Pas question non plus de se faire justice soi-même… Ni d’envoyer votre chien attaquer les malfrats, « la légitime défense se retournera contre vous ».
Tout fermer et tout marquer
Autre conseil, celui « de tout mettre sous clef », même le jour. Le référent sureté, comme les représentantes de Groupama, conseille alors de marquer les outils « avec un signe distinctif. S’ils sont retrouvés cela permettra de vous les restituer ». Les numéros de série du matériel électroportatif doivent aussi être conservés « pour pourvoir être indemnisé ». Groupama conseille d’ailleurs « d’assurer vos GPS pour qui des assurances spécifiques existent ».
Mais c’est surtout sur la prévention que les gendarmes et Groupama ont voulu insister. Par exemple la vidéo-protection couplée avec des détecteurs de présences et des alarmes sonores en cas d’intrusions dans les bâtiments ou la maison « complique l’action du délinquant » a souligné l’adjudant-chef Plumas. Qui a rappelé qu’en cas de pose de caméras de chasse sur le domaine privé, il n’existe « aucune obligation d’information ». Seule la pose de caméras qui regardent sur un espace ouvert au public, comme un magasin, nécessite une déclaration préfectorale. « Une entreprise qui ne reçoit pas de public doit cependant avertir ses salariés par un avenant au contrat de travail qu’ils sont filmés pendant leur travail. »
A ne pas oublier non plus, la remontée d’informations au chef d’entreprise. « Le vol ne soit pas être l’affaire du seul chef d’entreprise, mais celle de tous ceux qui y travaille », estime la Gendarmerie. Aux salariés aussi d’être vigilants et de noter les numéros de plaque d’immatriculation de véhicules qui leur semblent suspects, voire de les photographier…