Interview
« Il faut sanctuariser le coût de production des agriculteurs »
Alors que le débat sur la souveraineté alimentaire et la juste rémunération des agriculteurs va se poursuivre à l’occasion de l’examen de la proposition de loi du député Grégory Besson-Moreau (LREM), Lidl s’engage depuis quelques années dans des contrats tripartites avec des agriculteurs et des intermédiaires (industriels, coopératives). Son directeur des achats, Michel Biero, nous livre son sentiment sur ces relations particulières entre agriculteurs, transformateurs et distributeurs.
Alors que le débat sur la souveraineté alimentaire et la juste rémunération des agriculteurs va se poursuivre à l’occasion de l’examen de la proposition de loi du député Grégory Besson-Moreau (LREM), Lidl s’engage depuis quelques années dans des contrats tripartites avec des agriculteurs et des intermédiaires (industriels, coopératives). Son directeur des achats, Michel Biero, nous livre son sentiment sur ces relations particulières entre agriculteurs, transformateurs et distributeurs.

Michel Biero : Oui bien sûr. Ils ont totalement raison. Il n’est pas acceptable de voir un litre de lait en promotion à 0,59 €/litre ou un kilo de porc à 1,48€. La liste est malheureusement longue et avec de telles pratiques, on détruit de la valeur, car en bout de chaîne c’est l’agriculteur qui n’est pas rémunéré. Ce n’est pas de cette façon que nous parviendrons à assurer et développer notre souveraineté alimentaire. D’une manière générale, la bonne volonté des uns et des autres ne suffira pas.