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Santé
Herbes hautes et forêts : attention à la maladie de Lyme

Au printemps, le goût des balades dans les bois et à travers champs revient. Que l’on soit simple promeneur ou travailleur en forêt, le risque d’être piqué par une tique et de contracter la maladie de Lyme est présent. Il faut donc rester vigilant.

© MSA

La maladie de Lyme est due à une bactérie appelée Borrelia. Il s’agit d’une zoonose transmise par la piqûre d’une tique répondant en France au nom d’Ixodes ricinus.

A chaque stade de son développement (larve, nymphe, adulte pour les femelles), la tique a besoin d’un repas sanguin qu’elle prend sur les vertébrés (oiseaux, petits et gros mammifères qui constituent le réservoir de la maladie, êtres humains). C’est à cette occasion qu’a lieu la contamination. La piqûre est indolore. La tique reste fixée en moyenne cinq jours à la peau pour se nourrir puis, elle se détache spontanément. Toute piqûre de tique ne transmet pas forcément la maladie. On estime qu’une tique sur dix serait infectée par Borrelia.

 

Quelles sont les évolutions de la maladie ? 

En dehors d’un traitement adapté, la maladie peut évoluer en plusieurs phases. Une lésion rouge apparaît à l’endroit de la morsure. Elle se propage de façon centrifuge alors que le centre s’éclaircit. Tout rentre dans l’ordre progressivement, même sans traitement antibiotique. Mais, dans ce cas, des complications peuvent survenir quelques semaines à quelques années plus tard. La personne piquée peut alors souffrir d’arythmie, de troubles de la vision, de paralysies, de douleurs diffuses, de méningite, de douleurs (arthralgies) ou de gonflements (arthrites) des grosses articulations. Enfin, des années après, il est possible de voir se développer des amincissements de la peau (surtout aux jambes), des arthrites (genou en particulier), ou encore des paralysies.

 

Quelles mesures de prévention ?

Lors de toute activité en forêt ou dans les hautes herbes, portez des vêtements couvrant au maximum la peau (manches longues, pantalons, chaussures montantes, casquette). L’emploi de produits répulsifs (à appliquer régulièrement) peut être intéressant.
Après chaque retour d’un travail ou d’une promenade en forêt, inspectez vous minutieusement le corps de la tête aux pieds pour vérifier que vous n’avez pas de tique. Vérifiez surtout les parties découvertes, sans oublier le cuir chevelu. Si la bête reste fixée moins de 24 h, elle n’aura pas le temps de transmettre la maladie.

Si vous constatez que la tique est restée, il existe en pharmacie des crochets spécialement conçus pour la retirer. Si vous n’en possédez pas, attrapez sa tête entre deux doigts ou avec une pince. Faites ensuite des mouvements de rotation - traction pour l’extraire. N’essayez surtout pas de l’endormir avec de l’éther, elle pourrait vomir et vous transmettre ses virus. Désinfectez ensuite la plaie à l’alcool. Stérilisez la pince et lavez-vous bien les mains.

Aucun traitement n’est nécessaire à ce stade. Surveillez simplement l’apparition de signes locaux éventuels pendant un mois.

 

Le traitement

Si une plaque rouge apparaît autour de la piqûre, il faut consulter son médecin traitant. La maladie se soigne généralement très bien avec un traitement antibiotique bien suivi. A l’heure actuelle, il n’existe aucun vaccin disponible en France contre la maladie de Lyme. Il est possible de la contracter plusieurs fois.

 

Une maladie professionnelle

La maladie de Lyme est inscrite au tableau 5 bis des maladies professionnelles dans le régime agricole pour certains travaux. Si l’on contracte cette affection, il faut donc en parler avec le médecin du travail ou son médecin traitant, en lui précisant son activité professionnelle.

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