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Fermiers de Loué : le leader maintient le cap

Avec l’Everest de l’inflation, l’année n’a pas atteint les crêtes espérées au niveau des ventes, mais le leader français du poulet fermier a fait front. Nous avons picoré dans l’assemblée générale les moments forts qui ont retenu l’attention des 1 300 personnes présentes au Parc des expositions du Mans.

© RT

Il va falloir désormais vivre avec l’influenza aviaire avec des périodes préoccupantes et des périodes plus tranquilles comme aujourd’hui”, a introduit d’emblée Carole Davière, secrétaire des Fermiers de Loué.

En 2022, si la découpe de volailles a fait mieux que résister grâce au Petit Marché de Loué et de la dinde, la production biologique a souffert et le marché des oeufs a connu une pénurie dans “des proportions exceptionnelles”. Alors qu’évidemment, la production de canards dans 70 élevages a pâti de l’absence de reproducteurs. Les deux foyers d’IA (sur 800 élevages) ont été malgré été bien maîtrisés. Mais le virus se répand à nouveau dans le Sud-Ouest et a touché le sud de la Sarthe la semaine dernière avec des volatiles aquatiques morts infectés à Bazouges-Cré-sur-Loir.

La vaccination prévue au début de l’automne ne réglera pas tout

La cause aggravante du virus sur les parcours, au moins pour les galliformes, n’est pas démontrée, a souligné Yves de la Fouchardière. Il va falloir accepter de mettre des volailles sur des parcours, peut-être réduits, mais plus longtemps. On ne pourra plus les confiner pendant plusieurs mois”, milite le directeur des Fermiers de Loué, avant de poursuivre sur la crise des matières premières, “celle qui, elle, nous a plantés.”

Avec un prix de la tonne de céréales qui a atteint un niveau record de 420 euros, la mega-inflation a contraint les consommateurs à revoir à la baisse le volume des caddies. “Le recul des cours de céréales actuels va permettre de retrouver des niveaux de prix plus raisonnables (250 euros/t actuellement), a assuré Philippe Pancher, président de la coopérative. Vu la durée d’élevage et les positions d’achats, c’est une question de quelques mois. Il faudra évidemment que chacun joue le jeu pour que nos consommateurs retrouvent intégralement les baisses de prix.”

Le groupe LDC vient d’ailleurs d’annoncer une première baisse après la flambée de près de 40 % qui avait affecté ses produits à base de volailles (Loué, Le Gaulois, Maître Coq) et Les Fermiers de Loué creusent de nouveaux sillons, notamment sur le marché de la restauration autoroutière. Une chose est sûre: l’image de la marque demeure solide. Un récent sondage indique que plus de 50 % des personnes interrogées citent Loué parmi les marques qui leur viennent en premier à l’esprit. “Vous avez réussi à vous imposer parmi nos trois millions de consommateurs quotidiens dans un secteur où il est extrêmement difficile de vous démarquer, a applaudi Rami Baitieh, directeur exécutif de Carrefour France, distributeur de Loué depuis soixante ans. 

 

Filière oeufs

Alors que le groupe LDC a renforcé sa filière oeufs en octobre en rachetant Matines, le développement se poursuit un peu partout, notamment chez Cavol. Avec désormais 700 employés, le site exporte à l’international 20 % de ses productions.”Cavol demeure le plus grand abattoir d’Europe dédié aux volailles plein air, a ajouté David Le Manour, directeur du site. Nous avons encore agrandi de 500 m2 la partie préparation de commandes.” Ces temps troublés n’ont pas empêché non plus l’accroissement du chiffre d’affaires (383 M€) et la coopérative poursuit ses innovations en matière environnementale. En 2022, ont été apposés les premiers étiquetages Planet-score. Et la marque fait partie des bons élèves avec des notes de A ou B, des résultats salués par Sabine Bonnot, porte-parole de Planet-score, un collectif indépendant : “ Il n’y a pas de meilleure notation sur le marché en Label Rouge et en bio. C’est le résultat de la qualité de vos parcours, arborés, sans traitement phyto, et de vos efforts sur la durée de vie des élevages. C’est une vraie visibilité pour les consommateurs.“

Le Label Rouge et la production biologique (les SIQO) sont strictement encadrés par les textes européens. Or sous la pression de pays du Nord de l’Europe (notamment l’Allemagne) à la traîne pour trouver des alternatives à leur mode d’élevage intensif, des modifications de textes étaient annoncées pour remettre en cause l'étiquetage des labels. Une mobilisation des parlementaires français a permis d’infléchir la tendance, mais les douze mois s’annoncent décisifs. 

 

 

 

 

 

 

 

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