Interview
FCO : « La vaccination, une des meilleures précautions »
Yoann Merlant, éleveur laitier au Gaec Sweertvaegher-Merlant sur la commune du Grand-Fayt, dans le département du Nord, a déjà connu la FCO sur son exploitation, en 2007. En 2024, rebelote avec la FCO 3 qui met à rude épreuve son élevage et bon nombre de ses consœurs et confrères. Témoignage.
Yoann Merlant, éleveur laitier au Gaec Sweertvaegher-Merlant sur la commune du Grand-Fayt, dans le département du Nord, a déjà connu la FCO sur son exploitation, en 2007. En 2024, rebelote avec la FCO 3 qui met à rude épreuve son élevage et bon nombre de ses consœurs et confrères. Témoignage.

Quelle est la situation dans le Nord de la France ?
Yoann Merlant : Chez nous, la FCO s’est installée il y a quasiment deux mois. Nous avons des vaches qui ont lâché leur veau quinze jours ou trois semaines avant terme. Les symptômes que nous constatons vont du nez croûté aux mamelles abimées. Nous avions déjà connu la FCO en 2007, mais c’était encore plus marqué à l’époque : des vaches, des génisses et des bœufs restaient par terre. C’était beaucoup plus violent. Aujourd’hui, c’est surtout catastrophique pour les éleveurs d’ovins qui n’ont pas vacciné du tout avec des moutons qui meurent, des animaux stériles… On en parlait déjà un petit peu au printemps. Certains éleveurs ont anticipé, certains pas, tandis que d'autres attendaient encore les vaccins... Ceux qui ont anticipé ne perdent pas d’animaux, mais ils ont quand même des bêtes qui perdent leurs agneaux. Pour ceux qui n’ont pas vacciné, là on parle vraiment de mortalité.