FCO : 1 929 foyers au 12 septembre
Le ministère de l’Agriculture met à jour ses chiffres une seule fois par semaine. Ainsi, au 12 septembre, il recensait 1 929 foyers de fièvre catarrhale ovine de séréotype 3 (FCO-3). Au 5 septembre, il n’était que de 712.
Le ministère de l’Agriculture met à jour ses chiffres une seule fois par semaine. Ainsi, au 12 septembre, il recensait 1 929 foyers de fièvre catarrhale ovine de séréotype 3 (FCO-3). Au 5 septembre, il n’était que de 712.

Après le quasi-triplement du nombre de cas avérés et déclarés par le ministère de l’Agriculture entre le 5 et le 12 septembre, on peut s’attendre encore à une augmentation dans la publication hebdomadaire – donc ce vendredi 20 septembre - de la rue de Varenne. Toujours est il que les dégâts sont déjà nombreux dans les exploitations et les indemnisations pourraient atteindre « entre 100 et 150 millions d’euros rien qu’en ovins, à raison de 300 euros par brebis », a annoncé le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, au congrès de la Fédération nationale ovine (FNO) le 13 septembre dernier, à Troyes (Aube). Bien que près de 12 millions de doses de vaccins aient été commandées, toutes ne sont pas encore arrivées chez les éleveurs. En attendant, l’épizootie progresse. Elle vient de toucher deux nouveaux départements : l’Eure-et-Loir et le Loiret.
En Mayenne, le premier cas suspect de FCO, détecté sur un élevage d’ovins, est parti en analyse le mercredi 11 septembre. Depuis ? Rien… « Nous n’avons pas encore les résultats des analyses, nous confiait lundi 16 septembre, Jean Perchet, directeur adjoint de la DDETSPP de la Mayenne, ajoutant : « c’est effectivement un peu long ». C’est donc la dernière version de l’état de la FCO en France, une carte datée du 12 septembre, mais publiée le 13 septembre sur le site du ministère de l’Agriculture, qui fait foi. « Nous n’aurons rien de plus, officiellement, avant vendredi prochain, ajoutait Jean Perchet. Sur cette dernière version, donc, la totalité de la Mayenne est, et demeure, en zone régulée. Une zone qui s’est étendue vers l’Ouest, au-delà de l’agglomération rennaise..
FCO et MHE ralentissent le commerce du vif
Alors que les maladies vectorielles FCO et MHE continuent de progresser en France, les contraintes sanitaires freinent le commerce des bovins vivants. L’évolution rapide des zonages et les tests PCR avant mouvement complexifient le tri des animaux et les échanges. « Que les marchés se situent en zone indemne ou régulée, les apports sont en baisse », parfois de plusieurs centaines d’animaux par séance, indique Sophie Villanova, la directrice du FMBV (marchés de bétail vif). « Si les règles ne sont pas assouplies à l’export, certains marchés n’auront d’autre choix que de fermer leurs portes. » On évoque une « part croissante d’animaux jeunes asymptomatiques mais qui ressortent positifs à la PCR et qui se retrouvent donc non éligibles à l’export ». Cela a été le cas pour « 15 à 20% des effectifs exportables » de petits veaux (soit 600 animaux positifs en une semaine) dans « quatre grosses structures exportatrices basées en Rhône-Alpes », selon Michel Fénéon, élu de la FFCB (négociants en bestiaux). Autre cas de figure problématique, d’après lui : « les lots non vaccinés » de broutards, testés en groupe avant export pour la FCO, et qui peuvent afficher « des taux de positivité souvent plus élevés, allant jusqu’à 80 % dans certains cas ». Avec à la clé, des difficultés pour les réorienter vers l’engraissement en France.
Fièvre porcine africaine : niveau de vigilance renforcé
La recherche de la fièvre porcine africaine (FPA) dans la faune sauvage va être renforcée près de la frontière allemande, a-t-on appris de source syndicale le 13 septembre. Contactée le 16 septembre, la directrice de l’ANSP (association nationale sanitaire porcine), Mylène Petit, informe que la DGAL (ministère) prévoit de rehausser le niveau de vigilance concernant les sangliers trouvés morts dans le Bas-Rhin et en Moselle, entre la frontière allemande et l’autoroute A4. Ce niveau sera porté à 2B pour le réseau d’observateurs de terrain Sagir, dont font partie les chasseurs. Ainsi, explique-t-elle, « tout cadavre de sanglier trouvé fera systématiquement l’objet d’une recherche de PPA en laboratoire ». Elle précise que « c’est déjà le cas dans le Sud-Est à proximité de la frontière italienne (Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes) depuis janvier 2022 ». Devant la progression de PPA dans l’ouest de l’Allemagne, la FNP a réclamé, le 11 septembre, une surveillance accrue, ainsi que la mise en place d'une « zone blanche de part et d’autre de la frontière franco-allemande à l’ouest du Rhin, dans laquelle tous les sangliers devront être éliminés ».