Fabien Maussion, éleveur équin passionné
À l’approche de l’Instant Jeunes Agris, organisé le jeudi 21 novembre par les Jeunes Agriculteurs de la Mayenne à la Maison des Agriculteurs (Changé), nous donnons la parole à Fabien Maussion, éleveur à Bierné-les-Villages.
À l’approche de l’Instant Jeunes Agris, organisé le jeudi 21 novembre par les Jeunes Agriculteurs de la Mayenne à la Maison des Agriculteurs (Changé), nous donnons la parole à Fabien Maussion, éleveur à Bierné-les-Villages.

Installé depuis le mois de novembre 2016 sur l’EARL La Grange à Bierné-les-Villages avec sa mère, Mireille, Fabien Maussion fête ce mois-ci son huitième anniversaire d’installation. Une installation facilitée à l’époque par la Dotation Jeunes Agriculteurs (DJA). « J’avais bénéficié de l’ancienne DJA. C’est toujours intéressant, mais elle était beaucoup moins avantageuse qu’aujourd’hui », contextualise-t-il. En multicultures avec 140 ha de SAU (120 ha de blé, tournesol, colza, orge, fèverole et 20 ha de prairie), l’exploitation familiale compte un salarié. « Nous fonctionnons en multiélevages avec six bâtiments pour nos poulets de chair de Loué et nos dindons. Nous avons aussi un bâtiment destiné au gavage des canards pour le foie gras », précise Fabien.
L’élevage équin, une passion familiale
L’EARL La Grange, c’est aussi l’élevage équin avec une quinzaine de chevaux, mâles et femelles confondus, avec notamment trois poulinières. « Il s’agit de chevaux de course, de galopeurs », précise Fabien. Chez les Maussion, l’élevage de chevaux galopeurs est arrivé un peu plus tard que les volailles et les céréales, activités de base de l’exploitation familiale. Aujourd’hui, tout se combine. « On ne doit pas être beaucoup à mélanger toutes ces activités en Mayenne. Après, peu importe le type d’élevage. Ce qui compte, c’est qu’on partage tous la même passion, même si ce ne sont pas les mêmes animaux », insiste Fabien. Son amour pour les chevaux, l’éleveur de Bierné-les-Villages la doit à sa famille. « Mon père avait des chevaux avec mon oncle. Au fur et à mesure des années, on a récupéré les femelles quand elles ne pouvaient plus courir. À la fin de leur carrière de course, elles sont devenues poulinières ».
La performance, la finalité de l’élevage
Fabien Maussion nous raconte sa passion pour l’élevage équin : « On choisit l’étalon, ensuite on élève le cheval entre trois et quatre ans, jusqu’à ce qu’il coure. Avoir élevé un cheval, puis le voir passer un poteau de course en tête, c’est une fierté et une émotion incomparables. Quand notre cheval gagne une course, c’est ce qu’il y a de plus beau. Cela procure une sensation que l’on ne retrouve quasiment nulle part ailleurs. C’est un peu comme gagner un prix au Salon de l’agriculture après avoir réalisé un travail important sur l’amélioration de la génétique. Passer de l’élevage à la performance, c’est l’aboutissement d’un travail de très longue haleine, c’est juste génial ».
L’Instant Jeunes Agris, temps fort de l’année
Ancien membre du bureau des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne, Fabien Maussion sait combien l’événement L'Instant Jeunes Agris est un moment important de l’année. « C’est essentiel pour la profession agricole de se retrouver lors d’événements comme l’Instant Jeunes Agris. L’agriculture rencontre tellement de soucis, autant politiques que climatiques, qu’elle a plus que jamais le besoin d’être défendue. De plus, c’est une journée où l’on retrouve nos partenaires. C’est une belle initiative qui permet de découvrir d’autres métiers liés à l’agriculture. Il n’y a pas que l’embauche et l’installation en agriculture. Il y a également la Safer, les banques, les assurances… Il existe un manque d’effectifs dans ces secteurs qui ont, eux aussi, besoin de personnes qualifiées ».