Des pistes pour limiter les boiteries
Jeudi 13 février, l’association d’éleveurs de Prim’Holstein de la Mayenne tenait son assemblée générale à Cossé-le-Vivien. Au menu, les différents bilans de 2019 et l’intervention remarquée de Arturo Gomez sur la santé du pied des vaches.

Les principales causes des boiteries : ulcère de la sole, dermatite digitale, lésion de la ligne blanche et autres purulences, constatés sur les pieds des bovins, n’ont plus de secret pour la soixantaine d’éleveurs de PH53 qui participaient, jeudi dernier, à l’assemblée générale de leur association.
L’intervenant, Arturo Gomez, spécialiste de la nutrition pour Zinpro, est venu expliquer sa méthode de détection et les leviers pour éviter les boiteries, trop souvent détectées tardivement. Une méthode systémique basée sur l’observation, la prévention et une grille de points. Des boiteries à ne pas prendre à la légère puisque, selon ce spécialiste, les pertes de production de lait d’une vache souffrant de boiterie seraient comprises entre 0,7 l/VL/j à 2,8 l/VL/j (étude réalisée aux USA) et de 1,2 l/VL/j au Royaume-Uni.
Une des clefs essentielles pour limiter les boiteries, c’est d’anticiper ! « N’importe quelle lésion de pied démarre de l’interne vers l’externe. Pour l’ulcère de la sole, la croissance est 5 à 6 mm par mois. Si vous avez 8 mm, peut-être que le problème a commencé il y a deux mois. Et vous le voyez deux mois après… C’est pour cela que si l’ulcère de la sole est constaté quand la VL est à 100 jours de lait, le problème a pu commencer autour du vêlage. »
Au cours de son exposé, Arturo Gomez évoquera l’observation de la motricité de vaches, le sol des bâtiments, le positionnement et la taille des logettes, mais aussi l’hygiène des pattes des vaches, recommandant des pédiluves suffisamment longs (3 à 4 m).