Agronomie
Couverts végétaux : un choix stratégique
Depuis maintenant cinq ans, Vincent Noël, éleveur de Limousines à Beaulieu-sur-Oudon, s’est tourné vers une agriculture de conservation. Il a opté pour des couverts végétaux afin de nourrir son sol et de gagner en performances économiques.
Depuis maintenant cinq ans, Vincent Noël, éleveur de Limousines à Beaulieu-sur-Oudon, s’est tourné vers une agriculture de conservation. Il a opté pour des couverts végétaux afin de nourrir son sol et de gagner en performances économiques.

Le premier rôle d’un couvert végétal, selon Vincent Noël, est économique. « Maximiser le résultat en limitant les charges, c’est ma vision des choses et c’est la politique que j’ai mise en place sur mon exploitation. On sait que le poste de mécanisa tion est le plus gourmand et le plus coûteux dans nos systèmes. Certes, ça peut être sexy de se balader avec un beau tracteur, mais il faut le payer. Ça coûte cher et ça perd de la valeur. Alors qu’un sol, j’estime que, si on l’apprivoise et qu’on en prend soin, il est censé nous rapporter plus qu’il va nous coûter. Certes, mes couverts me coûtent un peu d’argent, mais je les envisage comme un investissement plutôt qu’une charge ». Selon Adrien Huault, conseiller agronome chez Cerfrance Mayenne-Sarthe, qui accompagne les agriculteurs principalement dans le nord de la Mayenne, « le couvert végétal représente un coût. Entre 50 et 100 euros de l’hectare, en moyenne.