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Couverts végétaux : ça broie de partout !

Le retour du soleil a eu l’effet inverse du coronavirus. Fin du confinement pour les agriculteurs mayennais qui ont pris d’assaut leurs parcelles pour préparer les semis à venir.

Bruno Rouland, adhérent à la Cuma de la vallée de l’Érnée, utilise le déchaumeur classique de la coopérative pour détruire ses couverts.
Bruno Rouland, adhérent à la Cuma de la vallée de l’Érnée, utilise le déchaumeur classique de la coopérative pour détruire ses couverts.
© VG-Agri53

« Ce matin, broyage des couverts végétaux qui ont rempli complètement leur rôle pendant 8 mois », twittait Mickaël Guilloux, producteur de porcs et secrétaire général de la Fdsea de la Mayenne, lundi 23 mars 2020, depuis son tracteur. Avec, comme compléments : « # biodiversité #écologie : il y a ceux qui en parle et ceux qui les pratiquent. Les agris font partie de la seconde catégorie ».

Même remarque sur la présence de la biodiversité dans une parcelle de couverts que Bruno Rouland, agriculteur installé à Andouillé, va détruire ce vendredi 20 mars 2020, en tout début d’après-midi, du côté de Saint-Germain-le-Fouilloux. Cinq hectares d’un mélange de seigle et de féveroles, semé après un blé. « Les féveroles favorisent l’apport d’azote dans le sol et le seigle avec son système racinaire améliore la constitution du sol », remarque-t-il. Pour preuve, la petite motte de terre qu’il tient en main grouille de vers de terre. La biodiversité est bien là ! En général, il détruit ses couverts entre la fin février et le début du mois de mars, mais « cette année, j’ai environ 15 jours de retard ». Il a fallu attendre que le sol absorbe toutes les pluies sur cette parcelle qui, pourtant « ressuie vite avec l’argelette qu’il y a en dessous ».

25 t de fumier et 30 t de lisier

« Avec le couvert sans labour, je gagne en passages de tracteurs. C’est bon pour la planète et il n’y a pas de destruction du sol par le labour », poursuit Brunon Rouland. Avant de passer le déchaumeur, Bruno Rouland a fait son apport d’engrais. « Avec le retard lié aux précipitations de cet hiver, nos fosses sont pleines cette année. Nous n’avons pas pu, ou très peu, aller dans nos parcelles. Et il est trop tard pour mettre du lisier ou du fumier sur nos prairies. Ici, dans cette parcelle, j’ai apporté 25 tonnes de fumier et 30 tonnes de lisier. » Des engrais naturels qui seront mélangés à la couche superficielle du sol grâce au passage du déchaumeur.

Vincent Gross

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