Commencer à surveiller le charançon de la tige sur colza

Pour les colzas, il est conseillé de faire une 2e pesée, sortie hiver, pour affiner les résultats de la pesée entrée hiver. Cette année, les colzas ont perdu peu de feuilles donc les résultats devraient être proches. Pour calculer la dose totale, on peut se référer à la réglette azote de Terres Inovia, disponible sur son site. Si la dose dépasse 80 N/ha, on conseille de faire 2 apports, par exemple mi-février puis mi-mars. Si on ne fait qu'un apport, le faire vers D1 (« boutons accolés cachés par les feuilles »), souvent début mars.
Le charançon de la tige est le principal insecte ravageur du colza en Mayenne. Les conditions pour les vols sont 3 jours avec des températures maxi de plus de 10 °C, sans pluie et sans vent. Assez souvent, cette séquence ne survient qu'en mars, mais elle peut aussi se rencontrer début février. Par exemple, en 2008, il y a eu des vols à partir du 8 février, après quelques jours où les températures maximales ont atteint 12-14 °C (et malgré des températures minimales proches de 0 °C). Il est conseillé d'installer une cuvette jaune pour détecter les vols.
Il n'y a pas de seuil de traitement. Les insectes ne sont pas visibles en végétation une fois qu'ils sont arrivés sur la parcelle. Le nombre d'individus piégés dans la cuvette n'est pas un bon reflet de l'infestation. Cela incite à faire un traitement d'assurance. Pour l'instant, il n'y a pas de problème de résistance, donc une pyréthrinoïde classique suffit.
Lorsque les vols sont bien groupés, intervenir dans les 8 jours après la détection des vols (on peut attendre un peu plus si les vols démarrent lentement).
Chambre d'agriculture de la Mayenne
Blé : 1er apport d'azote
La plupart des blés sont à « tallage » (« 3 feuilles-début tallage » pour les semis du 10 novembre). Comme pour l'instant, la somme de température est proche de la moyenne, on peut s'attendre à un « stade épi 1 cm » à une date « normale », à la mi-mars par exemple. Le temps de février peut encore changer les choses, évidemment.
Dans la grande majorité des cas, le blé supporte bien des impasses en azote jusqu'à « épi 1 cm » (par contre, une carence après « épi 1 cm » devient rapidement pénalisante). Cette année, les blés sont bien implantés et les reliquats sont sans doute souvent assez élevés, donc le risque de carence est limité.
L'apport au tallage est une sécurité par rapport à des difficultés pour passer à « épi 1 cm » et se justifie surtout pour des doses totales élevées.
Par exemple : pour une dose totale de 140 N/ha, on peut faire : 30 N au tallage (ex. : 15/02) + 70 N à « épi 1 cm » + 40 N à dernière feuille étalée ou 100 N à « épi 1 cm » + 40 N à dernière feuille étalée.