Fête de la Madeleine
Cima : une organisation au poil, un public séduit
Du vendredi 18 au dimanche 20 juillet, cette nouvelle édition du Cima à Mayenne aura habilement su slalomer entre les averses pour ravir un public encore une fois venu nombreux rencontrer les éleveurs et leurs animaux. Une belle vitrine pour le monde agricole, et ce malgré un contexte sanitaire tendu.
Du vendredi 18 au dimanche 20 juillet, cette nouvelle édition du Cima à Mayenne aura habilement su slalomer entre les averses pour ravir un public encore une fois venu nombreux rencontrer les éleveurs et leurs animaux. Une belle vitrine pour le monde agricole, et ce malgré un contexte sanitaire tendu.

Pour cette nouvelle édition du Cima, plus de 450 bovins et 93 équins, sans oublier les concours ovins et avicoles, ont été réunis au parc des expositions de Mayenne du vendredi 18 au dimanche 20 juillet. « Ce fut un ouf de soulagement quand nous avons su, au dernier moment, que ce Cima pourrait avoir lieu », souffle Claude Tarlevé, président du Cima 53, après la suspicion de cas de Dermatose nodulaire contagieuse qui se sont finalement avérés être des cas de FCO. Par précaution, tous les animaux ont tout de même été désinsectisés à leur arrivée sur le site le vendredi.
Le meilleur de l’élevage mayennais
Pas de concours national cette année au Cima, mais une nouvelle fois le grand public a pu (re-)découvrir ce qui se fait de mieux en termes d’élevage en Mayenne. Pour preuves de l’importance de l’agriculture dans le département, il est bon de rappeler que ce dernier est le 4e en production laitière (1,2 milliard de litres de lait collectés), le 2e en production de viande bovine (58 000 tonnes de gros bovins), ou encore le 5e en production porcine (75 000 tonnes de porcs produits et 35 000 truies présentes en Mayenne). Le samedi, six concours de races bovines ont animé le ring, au plus près du public : Montbéliarde, Normande, Limousine, Parthenaise, Rouge des prés et Blonde d’Aquitaine. Il suffisait de se déplacer de quelques dizaines de mètres pour assister aux concours ovins (Bleu du Maine et Rouge de l’Ouest) et avicoles. Ou encore pour admirer l’élégance des Percherons, qui ont clôturé en beauté le défilé du dimanche après-midi.
La jeunesse en force
Le Cima a été l’occasion de réaffirmer l’importance de la transmission des savoir-faire aux générations futures. Le syndicat Rouge des Prés, où le gabarit des taureaux a impressionné le public, a de belle manière mis en avant les plus jeunes. Idem pour le syndicat de race Normande, qui a assuré une ambiance de feu tout au long du week-end. Le dimanche matin, ce même syndicat organisait pour la première fois un concours de jeunes présentateurs, avec une soixantaine de participants. En bref, il y en avait pour tous les goûts au Cima. L’an prochain, rendez-vous est donné pour un concours régional en race Parthenaise !
Inauguration officielle : ils ont dit
Benoît Faucon, président de la Chambre d’agriculture : « Cette année, la grêle a touché une quarantaine de communes et la sécheresse, tout le département, au moment où nous sommes le plus vulnérable. En Mayenne, nous assistons aussi à la circulation des maladies FCO et MHE, soit environ une quarantaine de cas recensés et plus de 80 en cours d’analyse. Cette semaine (la semaine dernière, NDLR), nous avons également eu des suspicions de cas de Dermatose nodulaire contagieuse, mais pour les deux cas, les tests ont été négatifs. Il s’agissait de cas de FCO-3, avec des symptômes inhabituels. Nous accueillons les éleveurs dans un cadre sanitaire sécurisé pour ce Cima, afin de faire de l’événement une fête de l’élevage et la rencontre des agriculteurs avec le grand public. Je félicite les éleveurs pour leur passion, leur patience pour dresser et éduquer leurs animaux. Vous pouvez être fiers de vous. »
Arnaud Benoit, sous-préfet : « L’agriculture mayennaise est vivante, diversifiée et tournée vers la qualité. L’inauguration du Cima symbolise tout ce que nous devons promouvoir: une agriculture moderne, durable et ancrée dans nos territoires. Dans les dix prochaines années, près de la moitié des agriculteurs partiront à la retraite. Il revient à tous de susciter des vocations, valoriser les métiers agricoles et faciliter les transmissions. Il faut bâtir une agriculture attractive, résiliente, inclusive et rémunératrice. Le Cima est le symbole d’une détermination de votre capacité à vous réinventer. »