« En ces temps troubles qui agitent l’élevage – la DNC, le déficit de l’agriculture française – il est important que le monde agricole soit uni, a déclaré Olivier Richefou, président du Conseil départemental de la Mayenne, qui a pris quelques minutes de son temps pour assister à l’ouverture de l’assemblée générale 2025 du Cima 53. En Mayenne, nous avons connu un Festival de la viande de Noël d’Évron avec beaucoup moins d’animaux. La situation de l’élevage français est compliquée actuellement », a-t-il regretté. Le président Richefou a profité de son passage pour confirmer, cette fois-ci, une bonne nouvelle : la tenue de la journée spéciale « Mayenne » au Salon de l’agriculture 2026, le mercredi 25 février. 281 bovins l’année dernière L’édition 2025 du Cima 53 était traditionnelle, sans concours national ni concours régional. « L’été dernier, nous étions repassés à une inauguration officielle le samedi matin, après avoir testé le vendredi soir, ce qui n’a pas été une franche réussite », a concédé Claude Tarlevé, président du Cima 53 et vice-président du Conseil départemental de la Mayenne. En 2025, 281 bovins ont défilé sur les rings du Cima 53, sans oublier les 91 Percherons et les 41 ovins (31 Bleus du Maine et 10 Rouges de l’Ouest). « Avec le sanitaire, déjà l’été dernier, nous avions eu quelques sueurs froides jusqu’au dernier moment, se souvient-il. Cette année, une vigilance toute particulière devra être apportée par les éleveurs sur la vaccination ». Le président a ensuite effectué un tour de table des présidents ou représentants des syndicats de races en Mayenne, bovins, ovins et équins confondus. Beaucoup d’entre eux ont mis en avant la qualité de la formule 2025 de la manifestation, notamment sur le plan de la restauration avec Mayenne Foires et Salons. Un régional Parthenais en 2026 L’année prochaine, la race Parthenaise sera à l’honneur, non pas avec un concours national comme en 2024, mais avec un concours régional « et pas interrégional », a précisé Claude Tarlevé. « Nous attendons environ 150 animaux, a annoncé de son côté Jérôme Gasté, éleveur de Parthenaises à Saint-Ouën-des-Toits. Les animaux arriveront le vendredi matin. Les concours devraient débuter sur les coups de 15 h, le vendredi après-midi, et se poursuivre toute la journée du samedi. « Nous proposerons peut-être une vente aux enchères le samedi soir », espère Jérôme Gasté. Au niveau des dates, la 61e édition se tiendra les vendredi 17, samedi 18 et dimanche 19 juillet 2026. Les visiteurs y retrouveront les concours départementaux traditionnels et donc le concours régional en race Parthenaise. Cima 53 : les dates à retenir (ENCADRE) En 2027, le concours national Blonde d’Aquitaine pourrait revenir seulement cinq ans après la précédente édition, en 2022. « C’est au conditionnel, ça reste à confirmer », a tempéré Philippe Carteron, commissaire général du Cima 53. Comme nous l’annoncions au début du printemps dernier, la race Rouge des Prés organisera son concours national lors du Cima 2028. « C’est quasiment acté. Il reste juste le modèle économique à valider », a-t-il indiqué. Hommage à Gérard Dujarrier (ENCADRE) En début d’assemblée générale, Claude Tarlevé a tenu à rendre un hommage appuyé à Gérard Dujarrier, décédé accidentellement le mardi 22 juillet dernier, soit quelques jours après le Cima 2025. « Gérard était présent au Cima à nos côtés. On le voit sur ces photos. C’est avec une immense tristesse que nous avons appris sa disparition », a confié avec émotion le président du Cima 53. Une minute de silence a été respectée en son honneur. Ils ont dit Jean-Pierre Le Scornet, maire de la Ville de Mayenne et président de Mayenne Communauté : « La réussite de la Fête de la Madeleine n’est pas un hasard. En Mayenne, notamment au nord du département, nous sommes particulièrement attachés à l’élevage ». Léane Lécuyer, technicienne sanitaire au GDS de la Mayenne (gère la partie concours) : « L’été dernier, l’arrivée des animaux s’est bien passée. Nous avons dû effectuer une désinsectisation au dernier moment, mais ça s’est plutôt bien goupillé. En raison de la FCO, des animaux ne sont pas venus, mais c’était une bonne décision de la part des éleveurs ». Benoît Faucon, président de la Chambre d’agriculture de la Mayenne : « Nous avions déjà un contexte sanitaire compliqué avec la FCO, mais avec la DNC, on entre dans une autre dimension. Aujourd’hui, il faut la jouer collectif. L’inconscience de certains, transportant illégalement des animaux, peut mettre en grande difficulté et en danger les autres ». Claude Tarlevé, président du Cima 53 : « Notons la propreté dans les allées du Cima, grâce notamment au travail formidable des étudiants bénévoles du lycée Rochefeuille. Cela donne une image positive de la manifestation. Bravo à eux. Le Cima, c’est aussi un esprit « guinguette » reconnu, qu’il faut conserver ». Jean-Maurice Mesnage, président de Mayenne Foires et Salons : « Le dimanche soir 19 juillet, nous diffuserons la finale de la Coupe du Monde de football 2026 sur écran géant. Imaginez si la France va en finale… contre le Brésil, par exemple ! »
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GM