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Antoine Hersault est salarié sur deux mi-temps

Embauché comme salarié agricole depuis septembre 2023, Antoine Hersault cumule deux mi-temps chez deux employeurs différents. Rencontre à Ballée, chez Aurélien Dubois.

Engraisseur de porcs et céréalier à Ballée (53), Aurélien Dubois (à gauche) a embauché Antoine Hersault (à droite) qui travaille aussi en élevage bovin-lait à Auvers-le-Hamon(72).
© VG

« J’avais besoin d’un salarié, mais pas encore la capacité à employer une personne à plein temps. » Aurélien Dubois, seul sur son exploitation, est engraisseur de porcs et céréaliculteur à Ballée, au lieu-dit Le Grand Fouillu (150 hectares cultivés en majoritairement en céréales, et 4 000 porcs charcutiers/an. Il est aussi associé dans une maternité porcine collective. 

Le besoin d’une main-d’œuvre à mi-temps s’est fait ressentir. À ce moment-là, Antoine Hersault,22 ans, formé au CFA de l’Agricampus Laval, qui, son BTS Acse en main, avait opté pour un certificat de spécialisation en viande bovine allaitante, terminait son apprentissage, non loin de Ballée, à Auvers-le-Hamon, dans la Sarthe voisine. La bonne aubaine donc ! Et voilà Antoine qui, depuis septembre 2023, cumule deux mi-temps : l’un en élevage porcin, l’autre en élevage laitier. Pour quelqu’un qui s’est spécialisé en en bovins allaitants… 

Un animalier

Pour l’heure, Antoine travaille dans deux élevages différents, sans réels soucis. « C’est un animalier, résume Aurélien. Tant qu’on n’a pas peur d’intervenir, on a une bonne base pour s’adapter.  Et puis, pour des raisons sanitaires, continue Aurélien Dubois, je ne voulais pas que mon salarié travaille aussi dans un autre élevage de porcs pour des raisons sanitaires. » 

Ici à Ballée, comme chez son autre patron, l’adaptation d’Antoine Hersault s’est faite naturellement : « Ce n’est vraiment pas compliqué de passer du porc à la vache laitière. J’apprends et je m’adapte. Normalement, je travaille à la journée chez l’un ou l’autre de mes deux employeurs, reprend-il, mais s’il y a besoin, on échange les journées. » Bref, un emploi du temps organisé, mais aussi avec de la souplesse grâce aux deux chefs d’exploitation et au salarié où quand le bon sens prévaut. 

Deux mi-temps, deux contrats

« Je suis sur un temps de travail hebdomadaire de 42 heures », raccourcit le jeune salarié qui, dans les faits à bien signé deux contrats de travail de 21 heures chacun, basés sur la même grille des salaires, mais dont la rémunération n’est, dans les faits, pas identique, question de prélèvements différents selon le département. 

Si le jeune homme navigue encore entre le domicile familial à Ruillé-Froid-Fonds, l’exploitation de Ballée et celle de Auvers-le-Hamon, tout semble aller bien pour lui, tant du point de vue pécuniaire, qu’en qualité de vie ou qualité de vie au travail. Et c’est bien là l’essentiel. « Je ne voulais pas m’installer directement après mon CS. Je voulais voir autre chose, gagner en expériences. » Le pari semble gagné et son patron mayennais ne paraît pas non plus déçu de son choix.

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