Hôpital
AgriCare 53 : un bilan de santé complet pour les agriculteurs
Le centre hospitalier de Laval, en partenariat avec la MSA MayenneOrne-Sarthe et la Chambre d’agriculture de la Mayenne, a lancé, fin 2024, le projet de santé publique AgriCare 53. Un premier bilan a été dressé.
Le centre hospitalier de Laval, en partenariat avec la MSA MayenneOrne-Sarthe et la Chambre d’agriculture de la Mayenne, a lancé, fin 2024, le projet de santé publique AgriCare 53. Un premier bilan a été dressé.

Initié fin 2024, le dispositif AgriCare 53 permet à des personnes vivant et travaillant, ou ayant travaillé en milieu agricole de bénéficier d’une journée de consultations et d’examens pluridisciplinaires au centre hospitalier de Laval. Quatre journées, pour 22 participants, ont déjà eu lieu, et trois autres (18 patients) sont prévues en mai et juin.
Mercredi 7 mai, les partenaires, la MSA Mayenne-Orne-Sarthe et la Chambre d’agriculture de la Mayenne, ont dressé un premier bilan au centre hospitalier. « L’hôpital, en plus d’être un lieu de soins, est aussi un lieu de prévention et de santé publique, a débuté Sébastien Tréguenard, directeur du CH. Sortir du pur curatif est une dynamique qui anime les hôpitaux. » AgriCare 53 aspire à détecter précocement les problèmes de santé, à sensibiliser les agriculteurs et salariés agricoles aux risques spécifiques de leur métier, à promouvoir des pratiques de prévention efficaces et à faire progresser les connaissances médicales.
« Notre corps est notre premier outil de travail »
Lors de la journée de prévention, les consultations sont multiples : mesure de la pression artérielle, examen clinique, bilan sanguin et examen d’urines, consultations ophtalmologique et dermatologique, examen dentaire, examen gynécologique, etc. « Les agriculteurs sont notamment sujets aux troubles musculosquelettiques, complète le docteur Romain Champagne, chef du pôle réadaptation et performance fonctionnelle. J’envoie un questionnaire en amont afin de savoir s’il y a des douleurs quelque part. » Selon les réponses, des consultations spécifiques peuvent être déterminées par des médecins spécialistes, et un échange avec d’autres professionnels de santé (diététicienne, psychologue…) peut être proposé à l’issue de la journée.
Nécessairement, les agriculteurs ciblés répondent à plusieurs critères : absence de médecin traitant, territoires prioritaires, types d’exploitations… Benoît Faucon, agriculteur et président de la Chambre d’agriculture de la Mayenne, se réjouit de ce dispositif : « Notre corps est notre premier outil de travail. Si on repère les problèmes en amont, c’est mieux. » Les partenaires sont unanimes sur la volonté de poursuivre et développer AgriCare 53, qui revêt aussi une dimension de recherche clinique.