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Se protéger
Se prévenir des méfaits en élevage équin

Depuis le mois de mai dernier, de nombreux cas de malveillances et de mutilations envers les animaux, notamment les chevaux, ont été recensés en France. À la demande de la Fdsea de la Mayenne, la gendarmerie nationale a apporté ses conseils de protection aux éleveurs de chevaux.

« C’est un sujet particulièrement difficile. On a subi un déferlement à partir du mois d’août 2020 dans le département qui nous a tous déstabilisés. La surmédiatisation de ces événements a créé une psychose et un certain nombre de copiages de ces méfaits », explique Eric Avdeew, officier adjoint au commandement de la gendarmerie en Mayenne. La première attaque en Mayenne a eu lieu dans la nuit du 21 au 22 août, à Colombiers-du-Plessis. « Malgré tout ce qui a pu être écrit dans la presse, la jument s’en est sortie et son poulain aussi », explique Serge Guérinel, propriétaire de la jument. Si les frais vétérinaires s’élèvent à plus de 1 000 €, notamment pour la période d’hospitalisation, c’est encore un traumatisme pour lui : « C’est moralement que c’est le plus dur, et pour ça, il n’y a pas d’indemnisation ».

Enquêtes en cours

En Mayenne, la gendarmerie a procédé à 183 interventions pour des signalements suspects. 19 procédures judiciaires sont encore en cours. Parmi elles, huit, pour lesquelles « l’intervention d’un tiers n’est pas à exclure ». Mais les prélèvements effectués sur place n’ont pas permis d’identifier de suspects. Il y a eu des interpellations, pour divers motifs, « des personnes déstabilisées psychologiquement ou encore des zoophiles », détaille le chef d’escadron.

Pas de réseau organisé

L’emballement médiatique et les réseaux sociaux ont contribué à la diffusion de fausses informations. « On a pu constater qu’il n’y a pas de logique de réseau organisé en France, d’après les données recueillies sur l’ensemble du territoire. Tous les faits sont recensés dans une base centrale et comparés. Il y a aussi eu un grand nombre d’informations non vérifiées qui ont pu circuler, notamment sur les réseaux sociaux », expliquent les gendarmes. Gaëlle Bonnaudet, gérante des Écuries du Loup à Saint-Loup-du-Dorat a tenu à souligner le soutien qu’elle a ressenti de la part des gendarmes durant la période où se sont majoritairement déroulés les faits. « On s’est senti soutenu dès le début par la gendarmerie. Ils ont effectué des rondes régulièrement. »

Ne pas se faire justice

La gendarmerie a aussi craint l’organisation de milices, de groupes de personnes cherchant à faire justice eux-mêmes. « Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de cohérence nationale qu’on n’a pas le droit de réclamer justice au niveau local. Mais, il n’est pas autorisé par la loi de rendre justice soi-même. Tout comme on peut lâcher les chiens pour faire fuir d’éventuels intrus, mais pas de les utiliser comme une arme en leur demandant d’attaquer », rappelle Eric Avdeew. Les personnes souhaitant surveiller leurs propriétés avec des drones ont également posé problème.  « Nous avons réalisé 30 interventions sur présence de drones. Souvent, il s’agissait de voisins qui voulaient se protéger, mais cela engendre au final des suspicions non fondées. D’autant plus qu’il est interdit de faire voler un drone de nuit », ajoute-t-il.

Les référents sûreté de la gendarmerie de la Mayenne peuvent intervenir gratuitement sur demande, pour effectuer des rondes, en cas d’absence prolongée, mais aussi dans les entreprises pour réaliser un bilan sécurité et prodiguer des conseils à mettre en œuvre pour mieux se protéger des intrusions et des malveillances.

 

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