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L’écurie active en bâtiment équin : un nouveau concept en vogue

Le box ou la stabulation sont des logements bien connus pour les équidés. Ils peuvent bien sûr se décliner sous de nombreuses formes, mais un nouveau concept fait son chemin, l’écurie dite « active » ou « dynamique ».

L’écurie dite « active » ou « dynamique » fait son chemin dans le monde du bâtiment équin.
L’écurie dite « active » ou « dynamique » fait son chemin dans le monde du bâtiment équin.
© CA53

L’écurie active ou dynamique est un concept allemand dont l’objectif est d’offrir aux chevaux logés en groupe des conditions de vie qui respectent leur nature tout en allégeant la charge de travail. La structuration de l’espace permet de détenir un nombre important de chevaux sur une surface modeste (1 cheval = 100 m² d’espace de vie + 10 m² de couchage). Il n’y a pas toujours un accès à une pâture, mais c’est préférable.

Les chevaux sont donc logés en groupe pour favoriser les contacts sociaux, l’activité locomotrice et sont nourris tout au long de la journée en petites quantités. Ils ont pour cela accès à des distributeurs automatiques de concentrés, fourrages, qui sont programmés en fonction des besoins de chaque cheval à l’aide d’une puce embarquée sur le licol ou dans la crinière. Des aires de repos (abris, aires de couchage) et de détente (paddock, surface sablée pour se rouler) sont agencées de façon à encourager l’activité locomotrice des chevaux. De cette façon, on considère que les chevaux sont amenés à se déplacer 10 fois plus que dans des hébergements traditionnels type box/paddock.

La principale contrainte de fonctionnement réside dans l’entretien régulier de l’aire stabilisée (ramassage des crottins) et la réponse à la réglementation en vigueur sur la gestion des effluents (en lien avec chaque règlement sanitaire départemental) concernant notamment le lessivage des eaux souillées (urine, fécès). Cependant, il commence à exister des matériels qui semblent s’adapter à cette contrainte et concernant les effluents, des expérimentations sont en cours notamment par l’Ifce (Institut français du cheval et de l’équitation) en partenariat avec les Chambres d’agriculture et Idele (ex-Institut de l’élevage) pour caractériser ces déjections et trouver des solutions adapter au monde équin.

Ce système peut donc convenir à tous les chevaux vivant en groupe stable, c’est-à-dire aux chevaux d’instruction ou de loisir et aux écuries de propriétaires. Dans ces conditions, les chevaux de sport peuvent être hébergés en écurie active. Cela semble une solution judicieuse lorsque l’on dispose de peu de surfaces pour un effectif moyen de chevaux. Il permet notamment de préserver les pâtures en hiver et de limiter les zones de boue. L’efficacité de l’écurie active résulte de bons équipements et d’un bon agencement de façon à ce que l’ambiance de l’écurie apporte le calme, que les chevaux apprécient. Les espaces de dégagement et les accès suffisants au fourrage sont à ce titre, des critères importants.

Paddocks paradise ou « équipistes

Cet autre type d’hébergement alternatif pour les chevaux en groupe a également pour objectif de favoriser le mouvement naturel en délimitant des couloirs dans ou autour des prés. Ces couloirs ou pistes permettent de relier les différentes ressources mises à disposition (alimentation, eau, aire de couchage…) aménagées sur des surfaces plus grandes. Selon la saisonnalité et la disponibilité en herbe, les couloirs peuvent être ouverts sur des pâtures.

Des contraintes malgré tout

Bien sûr, comme dans tout concept, tout n’est pas parfait. En effet, il faut prévoir une phase d’adaptation pour les chevaux entrants et il est bien sûr plus compliqué de gérer des lots de femelles et mâles en même temps. En outre, la structure de stabilisation du sol est indispensable et doit très bien être réfléchie sur les aspects coûts, stabilisation dans le temps et entretien. Ce concept reste coûteux même avec de l’autoconstruction. Des boxes d’isolement restent de plus nécessaires dans ce principe pour soigner certains chevaux. Au final, l’écurie active permet de respecter les besoins physiologiques du cheval en termes de déplacement, de mode d’alimentation et de pouvoir libérer du temps pour les personnes qui y travaillent. Son agencement doit être très bien réfléchi avec une maîtrise des investissements notamment par un système évolutif.

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