Loi alimentation : pas d’ordonnances pour cadrer les négociations
Echec d'une année de concertation pour améliorer le revenu des éleveurs.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le gouvernement repousse la publication des ordonnances sur le seuil de revente à perte et l'encadrement des promotions. Elles seront rédigées avant la fin février 2019 parce que c'est le dernier délai prévu par la loi, mais industriels et distributeurs vont devoir négocier sans que le nouveau cadre soit fixé.
Alors que Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture, s'est voulu apaisant dans un entretien récent dans les médias - "Je peux vous dire que les ordonnances seront prises pendant les négociations
commerciales, elles seront appliquées en janvier ou en février"-, force est de constater que nous sommes à nouveau fasse à des renoncements et pire encore à du mépris que nous ne pouvons plus supporter.
Au service de qui est ce gouvernement ? Pas des agriculteurs qui se lèvent tôt pour nourrir leurs
concitoyens et ne pas être rémunérés pour préserver à minima l’autonomie alimentaire de leur pays.
Quelle est la stratégie alimentaire pour la France de ce gouvernement ? Y a-t-il réellement une stratégie alimentaire et rémunératrice pour les agricultrices et agriculteurs ? Y aurait-il un soupçon de non-respect envers notre profession qu’on laisse, sans réactions publique et institutionnelle, être salie par des associations abolitionnistes financées par des groupes étrangers ?
Aujourd’hui, parce-que M.-E. Leclerc préfère marger sur des produits alimentaires de première nécessité en compressant le revenu des agriculteurs plutôt que de faire une marge de quelques centimes sur de l’alcool ou le Nutella, le gouvernement recule !
Parce que nous ne lâcherons rien, ni personne et que nos valeurs sont la défense des éleveurs de la Mayenne, nous organisons, la semaine prochaine une manifestation. En outre, si des agricultrices et des agriculteurs souhaitent rejoindre le mouvement des Giletsjaunes, eu égard au pouvoir d’achat en berne, nous n’irons pas les convaincre du contraire.