Les oligoélements, utile ou pas ?
Ils sont appelés microélement ou élement-trace parce qu’ils sont nécessaires en toute petite quantité. Ils font partie de la famille des minéraux comme le calcium mais leurs besoins s’expriment en milligrammes et non en grammes par jour soit 1000 fois moins ! Il s’agit de manganèse, iode, sélénium, cuivre, zinc, colbalt (parfois aussi Fer et chrome). En filière porcine, la supplémentation est intégrée dans l’aliment.
A quoi servent-ils ?
Certains ont des rôles précis comme l’iode, composant essentiel des hormones thyroïdiennes. D’autres sont des catalyseurs enzymatiques : les réactions chimiques dans le corps se font mieux et plus vite grâce à eux. Enfin, une majorité a un rôle d’antioxydant.
Mais qu’est-ce qu’un antioxydant ?
Chaque cellule animale a besoin d’énergie : elle la produit en brûlant du sucre alimentaire grâce à l’oxygène de l’air. Comme elle uti-lise l’oxygène, ce procédé s’appelle oxydation. Il y a toujours quelques déchets lors de cette réaction chimique : une production de radicaux libres qui sont des poisons capables de détruire la cellule qui vient de les fabriquer. Il faut une solution pour neutraliser ces poisons. La nature est bien faite : ce sont les antioxydants.
Il en faut donc suffisamment pour éviter les destructions cellulaires. L’ennui est que le besoin de chaque animal est très variable en fonction de son âge, son stade de gestation ou lactation, son statut nutritionnel, sa ration, sa flore, son temps de transit intestinal… et même ses performances. C’est pour cela que les recommandations peuvent être différentes (INRA 1984 ou NRC 1998…).
En bref, plus un animal a besoin d’énergie, plus il produit de radicaux libres et plus il lui faudra d’antioxydants. En revanche, mettre trop d’oligoéléments n’améliorera pas les performances. Les animaux qui profitent le plus d’une supplémentation spécifique sont souvent les extrêmes : les plus fragiles (malades) et les plus performants (truies hyperprolifiques).