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Un marché laitier ralenti

Jeudi 9 juillet, l’institut de l’élevage (Idèle) organisait un webinaire sur l’état du marché des produits laitiers. Cette année est marquée par une baisse de la production, du prix du lait et des importations... Une situation qui s’explique en partie par la crise sanitaire et par les aléas climatiques.

© AF

L’année 2020 est une année particulière pour les agriculteurs. Entre la covid-19 et les aléas climatiques, ils sont mis à l’épreuve. Une situation qui impacte les marchés et notamment celui des produits laitiers. Jeudi 9 juillet, l’institut de l’élevage (Idèle) a organisé une visioconférence pour faire un point sur l’état du marché depuis le début de l’année et plus particulièrement des quatre derniers mois.

Diminution de la production

Cette année, l’institut de l’élevage a enregistré une baisse de la production laitière. Celle-ci s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord la disposition du Cniel, qui invitait les éleveurs à limiter le pic saisonnier et donc la production a pu avoir un impact. « 22 000 livreurs ont diminué leurs livraisons ce qui correspond à 48 millions de litres de lait en moins sur avril», affirme Jean-Marc Chaumet, chef de projet conjoncture laitière. À cela s’ajoutent des conditions météorologiques chaudes et sèches ainsi qu’un cheptel laitier réduit en ce début d’année. En mars et avril, ce dernier a baissé de 1,7 et -1,8 %. Cela est dû à un nombre de réformes plus important et à des rentrées de génisses en production moindre. Cependant, en mai et juin la tendance a commencé à s’inverser. Les réformes ont subi un recul de 11 %. « Entre mars et avril, le cheptel gagne 4 000 têtes, mais il en reste inférieur de 54 000 par rapport au 1er juin 2019.» Les meilleures conditions météorologiques ont également joué dans la balance. «Nous avons eu plus de précipitations et des températures inférieures aux normales ce qui a pu favoriser la pousse de l’herbe.»

Réduction du prix

L’année 2020 a également été marquée par une baisse du prix du lait standard (toutes qualités). L’Idèle estime que sur les mois de mars et avril, il aurait diminué de 13 € s’affichant ainsi à 339 € les 1000 l. En mai en revanche, il n’a perdu qu’un 1 €. «Cette baisse relative peut s’expliquer par l’évolution des cours des commodités », indique Jean-Marc Chaume. Le prix du lait valorisé en beurrepoudre a chuté en avril sur le marché européen, comme mondial, puis a rebondi en mai et juin pour atteindre les 272 € les 1000 l. «Il a repris 32 € en 2 mois, mais il reste inférieur de 35 € par rapport à 2019.» Par ailleurs, le cours du beurre a enregistré un creux à la miavril, pour réatteindre progressivement son niveau de cotation de début mars en juin. Il en est de même pour la poudre de lait maigre dont la chute est beaucoup plus forte. En juin, elle a connu d’importantes évolutions. «Elle a atteint les 2300 € début juin, a baissé pour ensuite remonter et finalement réatteindre les 2300 € à la fin du mois.» Jean-Marc Chaumet affirme également que sa fabrication a été ralentie en mars et avril.

Exportation en hausse, importation en baisse

Concernant les exportations cellesci ont été maintenues et sont même reparties au mois de mai en lait vrac et crème vrac. Cependant, celles de lait conditionné, de fromage et de beurre ont baissé, notamment en avril. « En volume produit, on note une hausse de 2 % et en valeur de 0,5 %.» Sur la même période, les importations se sont quant à elles tassées notamment en crème conditionnée (-22 %), lait conditionné et en beurre (-18 %)… Résultat, l’Idèle enregistre une baisse en produits et valeurs. « Pour cette dernière, elle se chiffre à -10 %, soit 1,5 milliard d’euros. Le solde en valeur, lui, s’accroît alors de 13 % par rapport à 2019 grâce à la baisse des importations.»

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