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Un échange avant les derniers votes

Jeudi 24 janvier 2019, France Bleue Mayenne organisait un débat, de 8h à 9h, avec les trois têtes de liste aux élections Chambre d’agriculture. Extraits avec, par ordre alphabétique, Pascal Aubry (Coordination rurale), Raphaël Bellanger (Confédération paysanne) et Stéphane Guioullier (JA + Fdsea).

© CT

• Sur les élections Chambre
P.A. : Jusqu’à aujourd’hui, on a très peu de pouvoir à la Chambre. Dans notre programme, nous disons qu’il y aura une personne de chaque candidat dans le bureau, ce qui donnerait un peu plus d’ouverture.
R.B. : La Chambre d’agriculture est un outil au service du projet politique du syndicat qui arrivera en tête. C’est bien cela qu’il faut comprendre.
S.G. : Précisons d’abord que le bureau n’est pas ouvert qu’à la Fdsea et aux JA. Un certain nombre d’autres collèges y sont représentés : celui des salariés, des coopératives…
Il n’y a pas que le bureau et les sessions, il y a énormément de commissions et de rencontres au
quotidien auxquelles les élus de la Chambre participent.

• Sur les services de la Chambre
P.A. : La Fdsea et les JA mettent des services en place qui viennent contredire la Chambre d’agriculture…
R.B. : Le service juridique de la Fdsea propose des tarifs différents selon que l’on soit ou non adhérent au syndicat. Ce genre de service devrait être au même tarif pour tout
le monde.
S.G. : La Chambre d’agriculture n’a pas toutes les compétences sur l’ensemble des domaines que couvre l’agriculture et notamment en matière juridique. Une Chambre d’agriculture n’a pas le droit de faire des actes juridiques. Concrètement, avoir un juriste juste pour donner
deux trois explications sans pouvoir aller plus loin ne sert à rien. Je préfère avoir des conseillers agricoles sur le terrain. Dernier élément : dans le cadre de la convention avec le service juridique, l’ensemble des agriculteurs du département bénéficient de conseils juridiques de 1er niveau gratuits qui permettent déjà de faire un point et de donner un programme d’actions. Et cela
c’est en appelant la Chambre d’agriculture.

• Sur les programmes
P.A. : Pour remettre sur pied l’agriculture française et européenne, c’est d’abord remettre de la régulation avec l’exception agriculturelle. C’est aussi remettre Bruxelles dans le bon
sens.
R.B. : On veut redonner du sens au métier. Il faut cesser de produire toujours plus pour moins de revenus. Un des outils, c’est la Pac, soit 9 milliards d’euros pour la France, qu’il faut répartir de manière plus égalitaire.
S.G. : On a été à la rencontre de plus de 1000 agriculteurs ces dernières semaines. Les agriculteurs sont réceptifs, attentifs. Et on a envie bien évidemment de se faire entendre. Nous menons un programme en quatre points. L’attractivité pour permettre l’ambition de s’installer et de transmettre. Le 2e point c’est une agriculture de progrès pour vivre dignement de notre métier : redonner de la compétitivité à nos exploitations. Le 3e axe : une agriculture reconnue pour répondre aux attentes sociétales. Dernier axe : une agriculture de projet.

• Sur Agri53
P.A. : Nous, nous avons utilisé les services d’Agri 53 de nombreuses fois. Nous avons de bonnes relations avec les journalistes d’Agri53, comme avec tous les journalistes mayennais. Je ne vois pas pourquoi on se priverait d’un journal, même si ce n’est pas le nôtre.
R.B. : On utilise les moyens d’un service public pour diffuser les idées d’un syndicat.
S.G. : Agri53 est un journal qui, dans sa ligne éditoriale, est ouvert à tous. La Coordination rurale a joué ce jeu-là, la Confédération paysanne a choisi de la boycotter… Dont acte. Mais ses pages sont bien évidemment ouvertes à tous les syndicats.


• Sur le glyphosate
P.A. : Je rejoins Stéphane Guioullier sur ce point. Nous utilisons des produits homologués à des doses inférieures aux doses homologuées. Par contre on importe des produits Ogm qui sont traités au glyphosate.
R.B. : Le glyphosate c’est le symbole des pesticides. Nous portons à terme la volonté de sortir des pesticides.
S.G. : Nous portons des messages clairs et cohérents. Parler vérité aux consommateurs et expliquer tout le travail que nous faisons sur nos exploitations. Le consommateur est en capacité de comprendre que si on utilise des fongicides sur nos cultures, c’est pour les soigner comme on soigne un être humain. On travaille dans des conditions et à des doses qui permettent de
garantir la sécurité des citoyens.

• Sur l’agribashing
P.A. : On se rejoint surtout sur les actions anti-viande. Il faut lutter contre ses actions. Par contre, les industriels qui ont développé des plats préparés.
R.B. : On n’a pas inventé l’industrialisation de l’agriculture. Si on ne change pas de politique, la concentration des exploitations va continuer. Ce qui donne une mauvaise image sur l’extérieur.
S.G. : On peut se retrouver derrière des sujets comme cela. Encore faut-il avoir de la cohérence et des messages clairs.


•l En guise de conclusion
P.A. : On a un programme qui se découle en trois niveaux : départemental, national et européen. On veut aussi développer la Tva sociale, c’est transférer la charge du social sur la consommation et non plus sur la production.
R.B. : Un sujet que la Confédération paysanne porte, c’est l’enjeu du renouvellement des générations puisque nous avons perdu 1200 paysans depuis le début du dernier mandat. Alors que des porteurs de projets tapent à la porte, mais peut-être pas sur des modèles identiques.
S.G. : Avec la Fdsea et les JA, nous avons un syndicat d’agriculteurs qui sont les pieds sur terre, qui travaillent au quotidien sur leurs exploitations et qui donnent de leur temps pour le collectif. C’est ce collectif que nous avons envie de construire car nous avons que c’est en construisant,
en bâtissant que nous pourrons relever les défis qui s’offrent à nous. Clairement, nous n’avons pas
de rêve à vendre, nous avons de l’espoir à vendre.

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