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Reconversion : de la com’ numérique au maraîchage

À 36 ans, le Mayennais Romain Sauger, chef de projet en agence de communication, va devenir maraîcher. Un tournant dans la vie professionnelle de ce père de famille.

Romain Sauger recherche en 4 et 12 ha autour de Laval.
Romain Sauger recherche en 4 et 12 ha autour de Laval.
© VG

« J’ai eu le déclic lorsque je participais à l’organisation d’une conférence, avec la Jeune Chambre économique, sur la permaculture, à Mayenne », explique Romain Sauger. « Ayant fait le tour de la question dans mon métier de la communication numérique, j’ai fait le choix de changer de métier et de me tourner, non pas vers la permaculture dont j’ai vite compris les limites, mais dans le maraîchage. »
Sans attache familiale locale en agriculture, et ayant besoin de se former, il obtient un congé de formation de 9 mois « pour partir dans de bonnes conditions et monter mon dossier de maraîcher ». Il s’oriente vers la Chambre d’agriculture de la Mayenne, « d’abord sur son stand lors d’un forum de l’emploi à la salle polyvalente en janvier 2018 ». Il profite également de ce forum pour prendre un premier contact avec le Cfppa de Laval. C’est au Cfppa qu’il va entamer son Bprea qui s’achève en juillet prochain. Un diplôme indispensable à son installation. Avec une certaine chance, celle d’avoir Clément Beucher comme formateur. Ce dernier est maraîcher en agriculture biologique, à Saint-Poix. « Dans la promo, nous sommes deux à avoir un projet en maraîchage, continue-t-il. Les autres veulent devenir apiculteurs. » Autant dire qu’il est bien suivi par son formateur.
Deuxième chance : « je suis en stage chez Hugues Taillandier, à Olivet, lui aussi en bio. Cela me permet d’affiner mon projet ». Il hésite encore entre deux orientations de départ : « le système paniers fermiers ou le système approvisionnement pour la restauration collective,les écoles, les Ehapd… ». Mais ce sera en agriculture biologique, « par conviction et parce que des paniers fermiers non bio, pour moi, cela n’a pas de sens ». Lui qui vit à Changé, veut s’installer « de préférence dans l’agglomération de Laval ». Persuadé qu’il y a un « réel marché pour des légumes bio dans l’agglo », il lui manque des terres pour réaliser son projet : « entre 4 ha pour le système paniers et jusqu’à 12 ha pour le second système ». Pour lui, qui s’appuie désormais sur les différentes rencontres effectuées lors de sa formation en Bprea, « les deux systèmes sont viables économiquement ».
Mais, avec une grande prudence, il va se laisser le temps, après sa formation, pour rechercher activement de terres agricoles, « le plus près possible de Laval ». Quitte à reprendre temporairement son ancien emploi. Romain Sauger continue de monter son dossier, notamment avec le service Installation de la Chambre d’agriculture. Un rendez-vous est d’ailleurs déjà fixé afin que ce futur maraîcher réalise son « autodiagnostic ». Car, depuis la réforme du Bprea, « le chiffrage du dossier se fait uniquement dans le parcours 3 P ». Mais, la conviction et la motivation sont là. Alors si des terres sont bientôt disponibles…

Dossier "Maraîchage" à lire dans Agri53 du vendredi 12 avril 2019

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