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À la période où se déroulent habituellement les rencontres Made In Viande, le contexte actuel ne permet pas la tenue de l’édition 2020. Interbev Pays de la Loire a donc entrepris une petite tournée dans les différents départements des Pays de la Loire et on fait étape au marché aux veaux de Château-Gontier.

618 veaux étaient présents sur le marché du jeudi 18 juin.
618 veaux étaient présents sur le marché du jeudi 18 juin.
© AF

Si l’activité a continué durant le confinement, le marché aux veaux de Château-Gontier a tout de même vu ses apporteurs et ses acheteurs être moins présents durant les trois mois qui viennent de s’écouler. Sébastien Augé, intégrateur de veaux de boucherie pour Denkavit France revenait même pour la première fois ce jeudi 18 juin : « nous n’avons pas pu être présents durant les deux mois du confinement. L’organisation des équipes ne nous permettait pas d’assurer une présence. C’est un lieu d’échanges, c’est très important de pouvoir se retrouver».

Garantie des prix et transparence du marché

Le marché aux veaux, installé depuis trois semaines dans la nouvelle structure du parc Saint-Fiacre offre à présent un grand confort pour les éleveurs et les animaux : « on a pu passer de l’ancienne structure à la nouvelle pour offrir de nouvelles conditions d’exercices dans des conditions de bien-être animal total. Cela fait partie de nos ambitions que le marché soit aussi une vitrine» explique Philippe Henry, maire de Château-Gontier-sur-Mayenne. «Ce marché à vocation à mettre en relation les apporteurs et les acheteurs. Il permet de valoriser le travail des éleveurs et des commerçants en gardant une cotation publique permettant une garantie des prix et une transparence du marché » ajoute Jean-Paul Meriau, éleveur de veaux de boucherie dans les Deux-Sèvres, responsable de la Sevap (éleveur Vendée Anjou Poitou) et président d’Interbev Pays de la Loire. Il précise : « nous sommes actuellement dans une saison où les prix montent, car il y a peu de vêlage au printemps, mais en ce moment, il y a peu de commerces et peu d’activités même si les prix augmentent un peu depuis la fin du confinement».

Le parent pauvre des Gms

« On est déçu, car durant la crise, le veau a été un peu oublié, on est un peu le parent pauvre », confie Sébastien Augé. «Les Gms se sont concentrées sur les produits comme le lait, les œufs, la farine, ou encore le steak haché, mais pour le reste c’était au bon vouloir de la direction. À ce jeu-là, la filière veau a été très défavorisée. La restauration collective représente environ 20 % de la production, couplée aux Gms, cela a affecté 35 % du volume. Il y a un stock dans les élevages qui pèse sur la filière. En veaux de boucherie, il est difficile de stocker sur pied, car passé 8 mois, l’appellation veau de boucherie n’est plus possible, ils passent JB et les prix baissent alors sensiblement. On arrive sur une période ou traditionnellement la consommation de veau baisse, pourtant la viande de veau convient très bien pour faire des grillades, mais elle est très peu consommée» explique Jean-Paul Meriau.

Reconnaissance constante

Philippe Henry a tenu à rappeler l’importance de soutenir la filière viande : « dans notre pays, sur le bien-être animal, la souffrance animale et les abattoirs, il y a toujours une petite musique insidieuse avec des angles d’attaque différents. Dans la chaîne alimentaire, il y a différentes propositions gastronomiques et il faut les respecter. Comme d’autres métiers, l’agriculture n’a pas besoin d’applaudissements, mais d’une reconnaissance constante du travail de chaque maillon. Chacun fait son choix, mais dans le respect de l’autre. C’est à nous de faire la part des choses, prendre du recul et de l’analyse. Il y a des filières qui existent depuis des années, il faut les reconnaître tout en condamnant les mauvaises pratiques. En France, il faut un minimum d’autonomie, tout en garantissant pour les produits importés les mêmes règles dans tous les secteurs, sinon c’est de la distorsion de concurrence. Il faut des notions de collaborations intelligentes avec des règles égales pour tous ». L’interprofession Élevage et Viande des Pays de la Loire a tenu a remercié la mairie de Château-Gontier et son marché aux veaux pour son engagement pour la filière viande en offrant une plaque à ses représentants.

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