Aller au contenu principal

Lait : accord signé entre l’Unell et Lactalis

Le 11 septembre, un accord a été signé entre l’Union nationale des éleveurs livreurs de Lactalis et l’entreprise laitière mayennaise.

Fabrice Deshayes : « le marché international est perturbé, notamment en raison des stocks que l’Union européenne n’a pas écoulés, mais a vendus ».
Fabrice Deshayes : « le marché international est perturbé, notamment en raison des stocks que l’Union européenne n’a pas écoulés, mais a vendus ».
© VG

L’Unell, qui regroupe 4 000 producteurs, et Lactalis ont donc réussi à se mettre d’accord sur une nouvelle formule de la construction du prix payé aux producteurs adhérents à l’une des 9 OP de l’Unell avec la prise en compte des coûts de production. Désormais, comme l’indique l’Unell dans un communiqué daté du 11 septembre (repris par la lettre de l’Aplbl du 13 septembre), « la part des produits de grande consommation (Pgc) France est constituée comme suit :

-        La moitié de ces Pgc France correspond directement à un niveau de prix de revient en élevage laitier. Pour 2019, la valeur de référence est de 355 €/1 000 l, base 38-32. L’évolution de cette valeur sera négociée en fonction d’un panel d’indicateurs nationaux de coûts de production dont ceux publiés par le Cniel.

-        L’autre moitié des Pgc France correspond aux évolutions de l’indice Insee PVI reflétant les évolutions du marché

-        Le reste de la formule ne change pas avec 20 % de Pgc Export (indicateur : prix allemand m-3) et 30 % produits industriels (indicateur : valorisation beurre poudre m-1). »

Pour Fabrice Deshayes, éleveur mayennais et président de l’Aplbl (Association des producteurs de lait Pays de la Loire Bretagne Lactalis), « cette nouvelle formule a l’avantage de sécuriser 25 % du prix en prenant en compte les coûts de production. Mais la baisse des cotations sur le marché européen vient pénaliser le prix payé aux producteurs. Les stocks dont disposait l’Europe ont été achetés par des privés et jouent toujours un rôle baissier sur les prix. Toutes les cotations sont plutôt à la baisse. Malgré le niveau de production faible, le marché est en situation d’équilibre entre la production et les besoins, avec, en arrière-plan, ces fameux stocks dont on ne connaît plus ni le tonnage ni l’appartenance… »

La médiation — car l’accord a été rendu possible grâce au médiateur du gouvernement — s’est achevée le vendredi avant le Space. Pour autant, sont toujours en discussion avec Lactalis « des éléments de clause de sauvegarde et de renégociation qui doivent permettre de sécuriser le marché en cas de crise ».

À noter qu’au sein de l’Unell, 9 OP (dont l’Aplbl) sur 13 ont signé l’accord avec Lactalis. Qu’advient-il pour les producteurs des 4 non-signataires ? Normalement la nouvelle formule de prix ne doit pas s’appliquer, ni d’ailleurs pour les éleveurs laitiers non adhérents d’une Op. « À eux de rejoindre une Op s’ils souhaitent une prise en compte de leurs coûts de production », glisse Florent Renaudier, responsable de la section laitière de la Fdsea 53. « Il est encore temps d’adhérer aux Op qui bénéficient du contrat collectif. Ce n’est jamais trop tard. »

 

 

Craon et Fougerolles enfin ensemble !

Les deux sections de l’Aplbl de Craon et de Fougerolles vont enfin parler d’une même voix. L’idée a germé lors de la grande manifestation au « Rond-point de la Honte », en août 2016, à Laval. C’est en quelque sorte le fruit de la demande de producteurs, regroupés ou non en Op. « Il nous aura fallu 18 mois un an pour finaliser administrativement ce rapprochement », note Florent Renaudier, qui a pris la présidence de cette nouvelle section Craon-Fougerolles. « Nous sommes maintenant environ 580 producteurs à parler d’une seule et même voix », se réjouit-il. Il remarque cependant que des éleveurs qui demandaient un rapprochement de sections en 2016 « ne nous ont toujours pas rejoints. Mais la porte reste ouverte. »

Florent Renaudier appelle l’ensemble des éleveurs à rester attentifs aux négociations sur les marques de distributeurs (Mdd), notamment après l’accord sur les Pgc (lire par ailleurs). « Les Gms vont faire pression auprès des transformateurs pour la détermination des prix de leurs Mdd. »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agri53.

Les plus lus

Un grand troupeau de Simmental à vendre à Ampoigné

Le Gaec de la Brulerie stoppe sa production laitière. Cet élevage bio met en vente, jeudi 11 avril, son troupeau : 80…

L'ETA Harnois ouvre ses portes pour ses 20 ans

À l'occasion de ses 20 ans, l'ETA Harnois organise une porte ouverte, vendredi 29 et samedi 30 mars à Châtillon-sur-Colmont. L…

Normande : L’École des Jeunes fête ses 10 ans

Dimanche 21 avril, , L’École des Jeunes fêtera sa 10e édition. Cet événement, porté par l’association May'Normande…

Crise agricole : des premières réponses, mais encore des attentes

La FDSEA 53 tenait son assemblée générale mardi 19 mars à Argentré. Le débat de la table ronde, portant sur la souveraineté…

Le 6 avril, on nettoie la Mayenne

Dans le cadre de leur BTS, onze étudiants en BTS Productions animales (PA) à l’AgriCampus Laval réalisent un projet sur le…

Fauche de l’herbe : préparation, réglages… à la Cuma d’Entrammes

À l’approche des travaux de fauche de l’herbe, nous sommes allés à la rencontre du président et du mécanicien de la Cuma de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 103€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Agri53
Consultez le journal Agri53 au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal Agri53