La filière canard à rôtir « menacée de disparition »
Dans un communiqué du 27 avril 2020, l’interprofession de la volaille de chair (Anvol) demande une « intervention urgente des pouvoirs publics » pour sauver la filière du canard à rôtir, une filière « menacée de disparition à très court terme » par les répercussions du Covid-19.
Ce secteur, important en Pays de la Loire et en Bretagne, « ne peut aujourd’hui compter que sur 15 % de ses débouchés habituels », à savoir les grandes surfaces.
L’export (50 % des commandes) subit « un coup d’arrêt avec la chute de la demande internationale », constate l’interprofession, tandis que la restauration française représente « 35 % du marché ».
La crise du Covid-19 arrive alors que cette filière était « déjà fragilisée l’an passé par une surproduction européenne », rappelle Anvol. Résultat : « sans accompagnement, plus de 35 % des éleveurs et des ateliers de reproduction pourraient faire faillite d’ici l’été ».
L’interprofession demande au gouvernement l’ajustement des critères d’accès au fonds de solidarité et à l’activité partielle, ainsi que des aides au stockage privé, car « les stocks d’invendus sont à un niveau historique et les lieux de stockage saturés ».
Anvol demande également aux distributeurs « une meilleure mise en avant » de cette volaille. Avec 85 millions de canards abattus par an, la France est le premier producteur européen de canards à rôtir.