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Douze Parthenaises mayennaises au National

Le National de la race Parthenaise se tient du 20 au 22 septembre, lors du Festival de l’élevage, à Parthenay. Deux éleveurs mayennais y seront pour la première fois.

Jérôme Gasté et une partie de ses dix bêtes qu’il emmène au National Parthenaises.
Jérôme Gasté et une partie de ses dix bêtes qu’il emmène au National Parthenaises.
© VG

Jérôme Gasté est installé à Saint-Ouen-des-Toits, depuis 2005 sur une exploitation de 140 hectares. D’abord en Gaec avec ses parents. Puis Marion, son épouse, l’a rejoint en 2011 au départ à la retraite des parents de Jérôme. C’est de là que naît l’idée de développer l’atelier de viande bovine, pour compléter la production laitière du troupeau de Prim’Holstein. Jérôme s’est lancé dans un élevage de Parthenaises. « C’est une race peu commune par ici », explique-t-il. « Pour la re-connaître, c’est simple : toutes ses extrémités sont noires et le reste est couleur froment », affine-t-il. « Actuellement, nous sommes sept éleveurs mayennais inscrits à l’OS. » Cette rareté, en Pays de la Loire, a été parmi les déclencheurs du choix de l’éleveur. Et puis, les débouchés : « la viande se vend assez bien, re-marque-t-il, ses qualités bouchères sont appréciées. » Côté élevage, « la Parthenaise n’est pas compliquée. Chez moi, elles sont dehors aux beaux jours et en bâtiment pen-dant l’hiver. Elles se nourrissent de l’herbe dans les prés ou au foin. Il faut juste penser à les pousser un peu avec des concentrés sinon leur croissance serait limitée ». Quant aux vêlages, « environ 60 % d’entre eux se font sans notre aide. On est présents, mais on n’intervient que si c’est nécessaire ». L’éleveur fait vê-ler à 3 ans avec « une seule période d’élevage ». Un choix technique pour concentrer cette tâche dans son ca-lendrier annuel. Et les pratiques de l’éleveur semblent payer… Lui qui a mis en œuvre toute une génétique pour conserver de la finesse et de la conformité.

Vente en direct

Ses bêtes, il les vend en direct, à la ferme. « Nous avons notre réseau. Nous vendons environ 8 bêtes par an. » Elles sont emmenées à l’abat-toir, puis vendues sous forme de caissette. Les infos circulent via le Facebook de Gaec de la Guilbau-dière. Les offres des caissettes y sont régulièrement mises à jour.

Dix bêtes à Parthenay

Jérôme Gasté s’est lancé dans les concours il y a 4 ans. La première année n’a rien donné. « Cela nous a permis de comparer nos bêtes que l’on trouve les meilleures chez nous… Et c’est comme cela que l’on avance », constate Jérôme. À sa deuxième participation, au National 2017, Jérôme a terminé deux fois à la troisième place, avec une vache et une génisse. Autre satisfaction, plus récente, le Space en 2018 : « Nous avons terminé 5e sur 11 ! » Enfin, cette année, sa vache Lady Jg, s’est classée 4e dans la catégorie des femelles suitées lors du Salon de l’Agriculture. Avec ses classements à répétition, l’élevage est reconnu et entre dans la cour des grands. Pour preuve, il emmène 10 de ses 35 Parthenaises au National dans la ville qui a donné son nom à la race. « Je serai en compétition dans toutes les catégories et tous les âges », glisse-t-il fièrement. Dans le détail, son Gaec sera représenté par « deux vaches suitées dont une avec un mâle, un mâle de 9 mois, une génisse de 2 ans, deux génisses de 17 mois, deux autres de 9 mois ». Mardi de cette semaine, sa Lady, désormais suitée, était présentée à Rennes, au Space avec l’ensemble de la race. « Pas de concours, juste une présentation ! » Mais dès le 20, ce sera une autre affaire…

Un autre prétendant mayennais

Franck Bodinier, de Thor i-gné-en-Charnie concourra aussi au National avec une vache suitée. En Earl avec son épouse Laurence, Franck est installé sur 110 ha. Tous les deux sont naisseurs-engrais-seurs de bovins avec 85 vêlages par an et vendent des broutards, des génisses et des réformes, et gèrent un atelier de 6 000 poules pondeuses Loué. Leur système est toute herbe, avec de la luzerne enrubannée et préfa-nage des prairies. 9 ha sont consa-crés au blé pour l’élevage des poules pondeuses, et 10 ha sont en maïs, distribué humide pour l’engraissement des bovins femelles.  Franck s’est lancé dans la Parthe-naise en 1996, ayant découvert la race grâce à un de ses clients : un boucher situé en région parisienne. Il écoule d’ailleurs environ 25 bêtes par an en boucherie traditionnelle et 8 en vente directe à la ferme. La partie concours est récente pour Franck. « Après le Cima de Mayenne, où j’ai terminé 2e, Jérôme Gasté et l’OS m’ont poussé à candidater pour le National, en raison de la qualité de ma bête… » Son objectif en participant au Na-tional : « faire connaître encore plus mon élevage pour me permettre de vendre davantage de reproducteurs, même un peu hors de ma zone », explique-t-il. « La vente de repro-ducteurs n’est pas mon débouché premier, c’est important pour mon élevage ! »

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