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Coup de projecteur sur les phares leds

Au champ comme dans les bâtiments, les phares de travail procurent confort et sécurité. Par leur bon rapport puissance/ consommation et leur effet « plein jour », les leds présentent de sérieux atouts pour faire de l’ombre aux lampes halogènes.

© Claas

La capacité d’éclairage d’une lampe de phare prend en compte quatre critères : sa puissance (en watt), qui indique la quantité d’énergie consommée, son flux lumineux (en lumen) informant de la quantité de lumière émise, sa couleur (en kelvin) et la quantité de lumière reçue sur une surface donnée (en Lux). Les phares halogènes, montés de série sur la plupart des tracteurs du fait de leur prix abordable, demandent beaucoup de puissance pour un éclairage de couleur se rapprochant du jaune (2 500 kelvin). Pour les utilisateurs les plus exigeants, les projecteurs leds offrent un éclairage de qualité. La couleur blanche fournie par les leds se rapproche en effet des conditions de jour (6 500 Kelvin). Elles contribuent ainsi à diminuer la fatigue du chauffeur lors des travaux demandant davantage d’attention, tels que la moisson ou la récolte des pommes de terre, puisque les petits détails sont plus facilement visibles.

Eclairer plus en consommant moins

Les phares à leds absorbent, eux, moins d’électricité pour un même rendement lumineux. A titre d’exemple, un projecteur de travail se contente de 70 W pour fournir 4 500 lumens alors qu’un modèle halogène consomme 140 W pour ne produire que 2800 lm. Le rendement de la technologie led est donc quatre fois plus élevé. Coté entretien, le constructeur Hella certifie une durée de vie de 10 000 h pour ses feux de travail à leds, puisqu’ils sont moins sensibles aux vibrations et aux variations de températures engendrant des défaillances sur une ampoule halogène. De plus, les leds chauffent moins que les lampes halogènes, ce qui limite les risques d’incendie en présence de poussière ou de casse de l’optique de phare.

Diverses qualités de leds

Tous les phares à leds n’affichent pas la même capacité à maintenir la quantité de lumière émise lors d’une utilisation prolongée. Concrètement, après plusieurs heures d’utilisation, la surface éclairée (exprimée en Lux) diminue en raison de la chauffe du réflecteur. Guillaume Varon, responsable commercial chez Hella avertit : « Deux composants sont à prendre en compte sur un phare à leds : la qualité du réflecteur et la qualité de la conception de la carte électronique. Certains constructeurs proposent des cartes puissantes, mais côté optique, la répartition de lumière se dégrade au fil du temps ». C’est pourquoi, en fonction de l’outil et de sa largeur de travail, il est nécessaire d’installer deux types de feux adaptés à la distance d’éclairage souhaitée. Le premier, dit phare de proximité, éclaire sur une surface relativement large mais ne porte pas très loin. Le second, de type longue portée, éclaire loin mais présente un faisceau étroit.

Moduler la disposition de l’éclairage

Sur un tracteur neuf, différents packs d’éclairage sont proposés par les constructeurs. Certaines marques retiennent des phares à leds de série sur les grosses puissances, comme chez Deutz-Fahr. Pour des tracteurs de 50 à 250 chevaux, l’halogène reste privilégié, avec la possibilité d’opter pour des leds en option, ce qui entraine un surcoût. A titre d’exemple, deux phares halogènes de travail arrière, de 1 200 lumens chacun, peuvent être remplacés sur les Fendt 900 et 1000 par deux phares à leds totalisant 4200 lumens pour 330 euros. En plus du pack de base, l’acheteur peut choisir en supplément des feux se plaçant en hauteur sur le montant de la cabine, afin d’améliorer la visibilité lorsqu’un outil frontal est attelé, par exemple. Chez Kubota, en plus des 10 feux de série à leds sur les tracteurs M6, quatre feux supplémentaires, facturés 500 euros, permettent d’obtenir un effet d’éclairage à 360 degrés, utile lors de la manutention de nuit. Lors de travaux spécifiques comme la pulvérisation de nuit, l’utilisateur peut installer deux projecteurs à leds à éclairage bleu et faisceau « pencil » à chaque angle arrière de cabine pour surveiller la distribution de chaque buse. Une adaptation des fixations et un changement des connecteurs est parfois nécessaire. Certains tracteurs n’acceptent pas tout type de phare, il faut alors se renseigner auprès du constructeur pour connaître les marques compatibles au système électrique ou alors consulter la fiche technique du projecteur.

Des détails bien pensés

Sur les nouvelles générations de tracteur, le terminal en cabine offre une gestion de l’éclairage. C’est le cas des cabines Fendt one, New Holland T8 ou encore les John Deere 7R et 8R où le chauffeur vient paramétrer, depuis l’écran, le nombre de projecteurs souhaités. Il suffit ensuite d’utiliser les boutons dédiés sur l’accoudoir pour activer la configuration de feux enregistrés. Pour faciliter l’éclairage lorsque le chauffeur est en dehors de la cabine, de nouvelles fonctions apparaissent sur les tracteurs. John Deere introduit un interrupteur situé sous les marches du tracteur, permettant d’allumer et d’éteindre à sa guise l’éclairage d’accueil depuis l’extérieur du tracteur. Sur les tracteurs Deutz-Fahr avec l’option led de courtoisie, le conducteur a la possibilité d’allumer un éclairage incrusté dans le rétroviseur et orienté vers le marchepied, afin de faire le plein et de monter en cabine en toute sécurité. Une fonction permettant de laisser les phares de travail allumés pendant deux minutes après avoir coupé le contact est aussi proposée, le chauffeur quitte ainsi les alentours du tracteur en sécurité.

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