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Atelier ovin : favoriser l’autonomie alimentaire

La 13e édition de la rencontre régionale ovine, organisée par la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire aura lieu jeudi 24 septembre à l’Agricampus de Laval. L’amélioration des conditions de travail en élevage ovin en sera le thème.

Mélanie Bauer, responsable de l’atelier ovin de l’Agricampus de Laval.
Mélanie Bauer, responsable de l’atelier ovin de l’Agricampus de Laval.
© LG

Le 24 septembre, l’Agricampus de Laval accueille la Rencontre régionale ovine. L’occasion de mettre en avant l’atelier ovin du lycée agricole. Celui-ci a été créé en 2017 dans le but « de proposer un nouveau support pédagogique aux élèves et de valoriser les terres qui ne pouvaient pas l’être avec l’élevage bovin », indique Michael Renoult, responsable de l’exploitation. Aujourd’hui, l’atelier est composé de 250 brebis vendéennes. « Nous faisons trois lots d’agnelage par an. Un à l’automne vers novembre, un en février et un en mars/avril. Chaque brebis n’en fait qu’un dans l’année », indique Mélanie Bauer, responsable de l’atelier ovin. Le lot automnal a pour but de donner naissance à des agnelles de renouvellement pour la ferme et à des béliers vendus en station. Les deux autres permettent de produire de l’agneau de viande.

Conduite à l’herbe

L’exploitation de l’Agricampus a la volonté d’être autonome au niveau de l’alimentation de ses animaux. L’objectif étant d’avoir des ateliers aussi viables que possible. Ainsi, les brebis sont exclusivement conduites à l’herbe. « Elles ne sont rentrées qu’une fois par an en bergerie, lorsqu’elles agnellent. Elles sont alors nourries avec les céréales produites sur la ferme. » Le reste de l’année, les brebis disposent de 40 ha de prairies permanentes. « Ce sont des terres non cultivables. Les ovins nous permettent de les valoriser. » Le choix d’élever une race rustique et de ne faire qu’un agnelage par an facilite cette conduite à l’herbe. « Je peux compléter avec du foin s’il faut, mais globalement, elles sont peu exigeantes. »

Lactation extérieure

Toujours dans la logique de favoriser l’autonomie alimentaire, Mélanie Bauer a testé, pour la première fois cette année, la lactation en extérieur. En temps normal, les agneaux restent en bergerie jusqu’au sevrage. Cette année, deux lots ont pu sortir au bout d’un mois de bergerie. « Ce n’est évidemment pas possible de le faire en toute saison. »

Cette méthode permet de réduire les coûts alimentaires et la mécanisation. Cependant, elle est plus technique et demande davantage de vigilance dans le suivi du troupeau. Les clôtures doivent être adaptées afin que les agneaux ne les passent pas. La gestion des parasites est plus complexe. « En bergerie, il n’y a que la Coccidiose qui pose problème. À l’herbe, il faut en plus traiter, toutes les six semaines, le strongle et le tenia. Les maladies sont aussi plus difficiles à repérer et à soigner en temps et en heure. » Pour assurer une croissance optimale des agneaux, l’alimentation doit également être ajustée. « Nous avons conduit nos deux lots de manière différente. Le premier a pâturé des prairies permanentes sans grande valeur et n’a pas reçu de complément. Le second, encore en cours, a profité de prairies jeunes et était accompagné d’un nourrisseur. Avec celui-ci, pour le moment, nous n’avons pas eu de diminution de la croissance », indique Mélanie Bauer. Enfin, il faut accepter d’avoir une mortalité plus importante. « J’ai perdu plus d’agneaux en fin d’engraissement. Normalement, je n’ai plus de problème après le sevrage. »

 

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